Révélation de l’édition 2015 de la Flèche du Sud, Larry Valvasori (20 ans) revient de deux saisons quasiment blanches.
Chez certains compétiteurs, il faut quelquefois un résultat qui passe inaperçu pour le plus grand nombre, mais qui peut servir de détonateur pour effectuer un déclic fondateur. En 2015, ce déclic s’était produit pour Larry Valvasori sur la Flèche du Sud. Le longiligne coureur qui affichait alors ses 18 ans avec une belle insolence, restait souvent aux avant-postes du peloton dès que la route s’élevait.
Il courait alors pour son club formateur du VV Tooltime Préizerdaul. On pouvait penser que sa carrière allait s’envoler et il rejoignait l’année suivante le Team Differdange-Losch de Gabriel Gatti.
Mais les ennuis commencèrent très vite. Le mal le plus redouté des cyclistes, des douleurs insurmontables situées au niveau d’un genou allaient lui pourrir l’existence jusqu’en fin de saison dernière.
Plus de douleur depuis décembre 2016
Entraînements réduits à la portion congrue, difficulté pour retrouver un rythme décent et encore et toujours, ces douleurs lancinantes qui revenaient dès que le grimpeur nordiste sollicitait son organisme.
Un véritable casse-tête qui a bien failli l’obliger à faire une croix sur son sport fétiche. Il raconte : « J’ai tout fait pour éviter l’opération qui aurait signifié la fin de carrière prématurée. Mais ça n’a pas été simple. La guérison est devenue effective à la fin décembre 2016. Je suis parvenu à changer ma position et depuis je ne ressens plus de douleur… »
Son entraîneur de toujours, Jeannot Kayser, peut de nouveau lui concocter des menus complets, et forcément, ça change tout. Sa 24 e place l’autre jour dans la Flèche Ardennaise avec plusieurs équipes professionnelles de deuxième division en est une preuve éclatante. Larry Valvasori revient de loin, mais il est sur le bon chemin. Forcément, il attend cette Flèche du Sud avec impatience : « L’étape de Bourscheid devrait faire beaucoup de dégâts, je suis content de revenir sur la Flèche avec tout mon potentiel », rapporte l’intéressé qui se sent à l’aise dans la formation differdangeoise qui présente effectivement un bien joli visage cette saison.
« L’équipe est homogène, plus forte que par le passé et l’ambiance me plaît bien », note celui qui va très prochainement changer de statut. Explications : « Je termine au mois de juin mes examens pour le diplôme d’éducateur. Si je l’obtiens, alors je me consacre une année au cyclisme, car j’aimerais voir ce que je peux y faire… »
Il en saura plus en fin de saison car il devrait participer avec d’autres espoirs luxembourgeois au Tour de l’Avenir. Dans tous les cas, il semble avoir retrouvé le sien…
Denis Bastien