Alex Kirsch, Ivan Centrone et Jempy Drucker avaient des tâches différentes. Ils ressortent rassurés de leur première course de la saison.
On sentait avant le début de cette Étoile de Bessèges qu’ils avaient des fourmis dans les jambes. Chacun des trois coureurs luxembourgeois engagés dans la première course de la saison est ressorti avec le sentiment du devoir accompli.
ALEX KIRSCH (TREK-SEGAFREDO)
Avec des coureurs de classements généraux comme Vincenzo Nibali et Bauke Mollema, certes en rodage, avec des coureurs typés classiques ou chasseurs d’étapes déjà bien affûtés comme l’ancien champion du monde Mads Pedersen ou Edward Theuns, Alex Kirsch avait de quoi faire. Il a confirmé un statut de capitaine de route toujours précieux. « C’était une bonne semaine de reprise. Les deux premières étapes étaient sûrement un peu trop faciles. Mais c’était bien de faire tourner les jambes. La troisième était carrément dure et j’étais content de moi, je me suis senti bien. Je termine avec un chrono assez bon. C’était une assez bonne reprise, on a fait quelques places. Il nous a manqué un succès. C’est sûr qu’on aurait aimé remporter une étape. Mais l’ambiance était comme toujours très bonne », rapporte ainsi Alex Kirsch qui, raréfaction de courses oblige, ne va plus courir avant le week-end d’ouverture, le 27 février avec le Het Nieuwsblad et Kuurne-Bruxelles-Kuurne, le lendemain. Du coup, Trek-Segafredo a pris les devants. « On va faire un stage dans le sud de l’Espagne la semaine prochaine avec l’équipe des classiques. On va bien se préparer… »
JEMPY DRUCKER (COFIDIS)
Avec le succès initial de son coéquipier Christophe Laporte, que Jempy Drucker avait d’ailleurs parfaitement lancé, le coureur luxembourgeois, qui étrennait ses nouvelles couleurs Cofidis, n’a pas chômé. On le vit protéger son leader le lendemain et tenter de le sauver vendredi, lors de la prise de pouvoir du Belge Tim Wellens. Une longue course poursuite qui s’est avérée malheureusement vaine. S’il n’a, évidemment, jamais couru pour lui dans cette Étoile de Bessèges, ce n’était clairement pas son job. Et son job a été bien fait, ce qui était, en l’occurrence, le but recherché. « C’était bien, confirme Jempy. On était présent sur toutes les étapes et on a gagné avec Christophe (Laporte). Il ne faut pas oublier que le niveau de cette Étoile de Bessèges était très relevé. » Un peu de repos désormais et Jempy repartira dans une douzaine de jours pour le Tour des Alpes et du Var. Une semaine avant de penser au Het Nieuwsblad !
IVAN CENTRONE (XELLISS-ROUBAIX)
On l’a vu souvent tenter d’obtenir le meilleur classement possible sur le final des étapes et sa 33e place au classement général final, après son 45e rang au chrono, témoigne de cette belle régularité. Franchement dommage qu’Ivan Centrone ait chuté dans la première étape ! « Dans cette chute, je me suis déplacé le bassin et jusqu’au dernier jour j’ai souffert des hanches, mais heureusement, j’avais de super jambes et ça m’a sauvé. J’aurais voulu faire partie de la grande échappée qui est partie dans la troisième étape. Cela n’a pas été le cas, mais je peux être satisfait de ma course. Je pense que j’ai de nouveau franchi un cap cet hiver. Je ne peux pas me plaindre », explique ainsi le Luxembourgeois de l’équipe Xelliss-Roubaix, une équipe continentale qui a parfaitement tenu le choc tout au long de cette Étoile de Bessèges. Comme Ivan Centrone va poursuivre jeudi avec le Tour de La Provence (« une course qui devrait encore mieux me convenir »), il reste dans le sud de la France. « Depuis le stage de début de saison, cela fait un mois que je suis parti », commente-t-il avec le sourire.
Denis Bastien