Les trois coureurs luxembourgeois au départ vont poursuivre leur travail d’équipier sur la plus proche des classiques du pays. C’est forcément avec un brin de nostalgie que Bob Jungels revient au départ du Monument qu’il a remporté en 2018.
BOB JUNGELS
Plusieurs points communs réunissent Tadej Pogacar et Bob Jungels avant Liège-Bastogne-Liège. Un, les deux hommes se sont déjà imposés dans la Doyenne des classiques. Deux fois pour le Slovène. Une fois pour le Luxembourgeois. Deux, les deux hommes viennent d’enchaîner avec la campagne de classiques flandriennes et ardennaises. Ils sont bien rares dans ce cas-ci.
Ce sera la quatrième fois depuis son fabuleux succès de 2018 que le Luxembourgeois, aujourd’hui capitaine de route chez Ineos Grenadiers, revient au départ (94e en 2020, 57e en 2022 et enfin 45e en 2024). Les images de la Flèche Wallonne ont montré un Bob Jungels entreprenant pour ses leaders, l’Américain Magnus Sheffield (17e à Huy) et le Français Axel Laurance (20e).
L’équipe anglaise a revu sa composition et Geraint Thomas, en tournée d’adieu, fait un détour par la Belgique dimanche. Tout comme le grimpeur espagnol Carlos Rodríguez. Ce dernier n’a pas beaucoup de repères sur la Doyenne des classiques où il ne s’est aligné qu’à une seule reprise (abandon en 2022). Mais il possède les qualités nécessaires pour accompagner les meilleurs. Pour le reste, le savoir-faire et la bonne forme de Bob Jungels devraient lui permettre d’être guidé par un ancien vainqueur, ce qui est un luxe. Quant au Luxembourgeois, il devrait terminer au mieux cette campagne printanière.
LUC WIRTGEN
Certes, il n’a pas terminé ni l’Amstel ni la Flèche Wallonne. Mais le travail de Luc Wirtgen chez Tudor n’est pas de finir ses courses. Mais d’effectuer la première partie de ces classiques en préparant au mieux le final pour ses leaders, le Français Julian Alaphilippe et le Suisse Marc Hirschi, jusqu’ici en manque de réussite. Le Français, 20e à l’Amstel, puis 22e à la Flèche, n’est pas là où il était attendu. Liège va-t-il lui permettre de retrouver son standing alors que par le passé, il a signé quatre tops 5 (2e en 2015 et 2021, 4e en 2018, 5e en 2020) et fut un coéquipier important en 2018 dans le succès d’un certain Bob Jungels? L’ancien double champion du monde reste un solide coursier, attend-il le déclic pour retrouver ses sensations?
Quant au Suisse (Marc Hirschi a terminé 40e à l’Amstel et 49e à la Flèche Wallonne), il est assez loin du niveau espéré.
KEVIN GENIETS
Il semble voltiger en ce moment du printemps alors qu’il sortait d’un stage en altitude de deux semaines afin de préparer le Giro. Plus que ses places (43e de l’Amstel, 36e de la Flèche Wallonne), c’est son travail d’équipier sur le devant de la course pour son leader Romain Grégoire qui est à considérer.
Toute l’équipe Groupama-FDJ est performante sur ces classiques ardennaises où le champion national est une pièce-maîtresse tant il fait sa part de boulot. «Le moral est au beau fixe pour Liège. On a déjà deux tops 10 et on travaille bien. La forme est bonne, cela se présente bien», confirme Kevin Geniets.
D’ailleurs, son leader Romain Grégoire a reconnu toute l’utilité du travail de ses coéquipiers dont évidemment Kevin Geniets. «Le boulot exemplaire qu’ils ont fait mercredi me donne la rage, on a envie de frapper un grand coup à Liège. On a montré qu’on était plus que jamais dans le match, ça va nous donner la rage et l’envie de taper un grand coup…», explique le coureur français.
À noter qu’avec Guillaume Martin, Valentin Madouas, Romain Grégoire, Kevin Geniets, Quentin Pacher, Rudy Molard et Rémi Cavagna, l’équipe française possède un collectif assez impressionnant, ce qui n’est pas un luxe pour un tel rendez-vous.