Le Luxembourgeois de l’équipe BMC a reçu la confirmation qu’il préparerait les classiques sur Paris-Nice et disputerait le Giro.
C’est mercredi en fin d’après-midi que Jempy Drucker a reçu son programme de courses après un meeting avec ses dirigeants de l’équipe BMC, actuellement en stage du côté de Denia, dans le sud de l’Espagne.
Un programme sur mesure pour lui, puisque cet amateur de classiques avait demandé à découvrir Paris-Nice en préparation aux classiques de printemps, puis de disputer pour la première fois de sa carrière le Tour d’Italie : «Je suis vraiment content de mon programme, résumait-il mercredi. Mon début de saison est conforme à l’an passé avec l’enchaînement Dubai-Oman, deux épreuves au soleil idéales pour se lancer. Ensuite, il sera question du week-end d’ouverture en Belgique, le Nieuwsblad et Kuurne-Bruxelles-Kuurne. Puis je découvrirai Paris-Nice.»
Il s’était aligné ces deux dernières années sur Tirreno-Adriatico. «Cette idée de découvrir Paris-Nice me plaît bien. Je pourrai éventuellement jouer ma carte dans l’une ou l’autre arrivée au sprint des premières étapes, mais surtout j’aurai un rôle de protection pour Richie Porte, car il y a souvent des coups de bordure sur cette épreuve. Et puis je pense que ce sera mieux pour moi de disputer Paris-Nice», commente-t-il.
La Course au soleil pourrait donc lui permettre de préparer au mieux Milan-San Remo que des coureurs comme Simon Gerrans (qui l’a remporté en 2012) et Greg Van Avermaet rêvent d’annexer.
Puis il se lancera guidon en avant dans la longue et belle campagne des classiques flandriennes. Inutile de les passer en revue : «Des courses comme le Nieuwsblad, À Travers la Flandre ou Harelbeke, trois courses où j’ai déjà réalisé des tops 10, sont dans mes cordes au cas où notre leader aurait un ennui. Je le sais alors que je n’imagine pas faire une place dans un Tour des Flandres par exemple», nous expliquait-il voici quelques semaines.
«Ça va me donner une expérience de plus»
L’équipe BMC aura toujours fière allure en dépit des départs de Daniel Oss, Silvan Dillier et Manuel Quinziato (arrêt). «Les arrivées de Roelandts et Bettiol sont importantes pour l’équipe. Autour de Greg (Van Avermaet), nous serons toujours très compétitifs», nous disait-il également.
L’autre vœu de Jempy Drucker était de découvrir le Giro en 2018. Il nous l’avait expliqué en ces termes : «En 2016, la Vuelta, cela avait été dur pour moi. Sans mon succès d’étape, je me serais demandé : « c’est quoi cette galère ? ». Maintenant, je me rends compte que le parcours du Giro est hyper dur également. Mais je vois plus de chances pour moi dans les arrivées techniques. Comme je n’ai pas vraiment d’équipe autour de moi, je peux me débrouiller tout seul pour les sprints.»
Il dit aujourd’hui sa joie de partir sur les routes du Giro : «Je suis content, car cela va me donner une expérience de plus.»
Dans ces conditions et contrairement à ces dernières années, il ne compte pas s’aligner sur le Tour de Luxembourg dont il est devenu un acteur majeur (maillot jaune et succès d’étapes). Pour le reste, Jempy Drucker reste fidèle à sa ligne de conduite : «Je me suis mis tard sur la route, donc j’estime que j’ai encore des progrès à y faire. Je pense disposer d’une marge de progression», assure-t-il. Et jusqu’ici, d’année en année, Jempy Drucker a toujours progressé d’une marche…
Denis Bastien