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[Cyclisme] Drucker, pour repartir du bon pied


Après une année noire, Jempy Drucker espère que 2020 sera un bien meilleur exercice que le précédent. (Photo : Bora-Hansgrohe/VeloImages)

Le coureur luxembourgeois de Bora-Hansgrohe est au départ du Challenge de Majorque qui se déroule comme chaque année, à la carte. L’idéal pour la reprise.

Depuis dimanche soir, Jempy Drucker a rejoint Majorque où le temps, bien plus clément qu’au Luxembourg, lui a permis de rouler normalement. «On y était en décembre et j’y suis revenu en famille ensuite. Voilà, je suis prêt à attaquer…»
Façon de parler bien sûr, car Jempy Drucker ne le fera sûrement pas sur ces trois ou quatre jours de course. «Sur la première et la dernière étape, explique Jempy Drucker, on roulera pour notre sprinteur, Pascal Ackermann, qui figure parmi les meilleurs du monde. Et pour les courses dures, la deuxième et la troisième étapes, nous avons de très bons coureurs comme Patrick Konrad, Lukas Pöstlberger, Gregor Muhlberger. Mais bon, ce n’est qu’une course de reprise, on n’a pas d’autre objectif ici que de remettre la machine en route. Mais si on peut gagner…»

Mais comme lui-même n’a pas couru depuis le 14 septembre et cette 20e étape de la Vuelta qui se finira après une chute (signe d’une saison 2019 à oublier) dans une clinique pour se faire recoudre le coude droit largement entaillé, il a simplement hâte de se remettre en course. «La base que j’ai effectuée à l’entraînement est bonne, je suis dans le créneau des années précédentes. La seule chose, c’est que j’ai effectué plus de travail de musculation, notamment au niveau des jambes», confesse-t-il.

La question de savoir s’il a complètement récupéré de sa très lourde chute survenue début avril à l’amorce du sprint final d’À Travers la Flandre, n’est pas tranchée. Il s’était relevé à Waregem avec une fracture de la 6e vertèbre cervicale, et avec une commotion importante. S’il avait quitté rapidement l’hôpital, il avait longtemps porté une minerve et avait perdu l’essentiel de ses sensations et des muscles de cette région cervicale. Il était certes revenu début août à la compétition sur la Prudential RideLondon (qu’il avait remportée en 2015 ) où il avait à nouveau chuté, certes sans plus de conséquences. Mais ce n’était pas l’idéal pour la confiance en soi.

Un programme éprouvé

Pour Jempy Drucker, 2019 fut vraiment une année noire où seule la sixième place qu’il signa sur le Het Nieuwsblad lui apporta du baume au cœur. «Cette classique me réussit souvent bien», sourit-il. «Le coude va bien, reprend Jempy, la nuque aussi, même si je n’ai pas les mêmes sensations qu’avant. Malgré mon travail, je ressens encore une petite gêne. Je m’y suis fait, peut-être que cela ne reviendra jamais comme avant. Les médecins m’ont prévenu qu’il faudra que je fasse le bilan un an après la chute, pas avant. Et franchement, c’est encore assez difficile à juger.»

On le sent forcément heureux de reprendre la compétition, même s’il regarde bien plus loin dans son viseur. «Comme l’an passé, je vais ensuite enchaîner avec Almeria, Murcia et l’Algarve. Cela me mènera fin février, au week-end d’ouverture belge, le Nieuwsblad et Kuurne-Bruxelles-Kuurne. Ensuite, Paris-Nice me servira de préparation aux grandes classiques». Mais évidemment, Jempy Drucker ne veut pas griller les étapes.

Denis Bastien

MODE D’EMPLOI
Aujourd’hui : Trofeo Felanitx (Ses Salines – Felanitx/170,7 km)
Demain : Trofeo Serra de Tramuntana (Sóller – Deià/160,5 km)
Samedi : Pollença – Andratx
(168,9 km)
Dimanche : Trofeo Playa de Palma (130 km)
Principaux engagés : Movistar (Valverde, Erviti, Mas), Arkéa-Samsic (Rosa, Bouhani, Swift), Vini Zabu–KTM (Jan Petelin, Van Empel), Bora-Hansgrohe (Jempy Drucker, Ackermann, Konrad, Pöstlberger, Muhlberger, Gamper), Israël (Politt, Martin, Hollenstein), Lotto-Soudal (Hagen, Armée), Trek-Segafredo (Alex Kirsch, Moschetti, Stuyven, Conci), Circus-Wanty (Pasqualon, Vliegen, Petilli).