Jempy Drucker fait le point à la veille des Mondiaux. Le sprinteur luxembourgeois sera là en cas d’arrivée groupée.
Il va cohabiter sans problème avec Bob Jungels, qui évoluera dans un contexte différent. Le rouleur cherchera à fausser compagnie au peloton dans le final, alors que le sprinteur recherchera un sprint. Logique.
Avez-vous suivi la course espoirs ?
Oui, je l’ai regardée, c’était une belle course, nerveuse et indécise jusqu’à la fin.
La course élite ressemblera-t-elle à la course espoirs ?
C’est difficile à dire. Les espoirs n’avaient que 190 kilomètres à effectuer. On a bien vu que sur le final, la porte était grande ouverte derrière. Le peloton se retrouve avec une trentaine d’unités. Mais je pense que ce sera plus dense en élite. Les équipes vont davantage s’organiser. Mais je pense quand même que dans les derniers kilomètres, il faudra accrocher sa ceinture !
Vous espérez quoi ?
J’aimerais suivre le plus longtemps possible. C’est aussi simple que ça. C’est ma carte. Il faudrait, dans l’idéal, que je garde assez de forces pour pouvoir faire le sprint.
Même si, pour le moment, vous n’avez jamais terminé un Mondial, en quoi votre expérience peut-elle vous servir ?
Hormis à Valkenburg, où je me sentais bien, je n’ai, c’est vrai, jamais fait de grands trucs dans les Mondiaux, mais je pense quand même qu’au bout du compte, tout ça peut servir. Et puis, j’ai désormais l’habitude du scénario des grandes classiques.
Comment allez-vous répartir les rôles avec Bob Jungels et Alex Kirsch ?
Alex sera d’un très grand secours, car il est non seulement en forme mais en plus, il est généralement très à l’aise sur ce genre de circuit, qui reste très technique. Bob sera à l’attaque dans le final. C’est évident qu’à l’instar de beaucoup de coureurs, il ne peut pas attendre un sprint.
Dans ce contexte, qui reste le favori numéro un ?
Peter Sagan. Il a tout pour lui. C’est un parcours pour lui. Ensuite, je vois bien Matthews. Et puis, il y a encore les Italiens avec Trentin, les Belges avec Gilbert et van Avermaet. C’est simple, tous les coureurs belges présents pourraient l’emporter…
Une petite nation comme le Luxembourg peut jouer dans la cour des grands ?
Il faut l’espérer. C’est ce qu’on voudrait en effet. Il y a moyen de jouer. Après, il faudra de la chance, c’est évident. Si on reste bien placés à l’avant, il n’y a pas de raison qu’on ne puisse pas tenter notre chance. Le tout sera de garder à l’esprit que ce championnat du monde fait 270 kilomètres, ce qui est inhabituel. Il faudra donc garder des forces.
Entretien avec Denis Bastien