L’équipe Differdange-Losch va présenter, en 2016, un profil rajeuni. C’est le vœu assumé de Gabriel Gatti, manager, et de Francis Da Silva, principal directeur sportif, qui veulent se donner les moyens de devenir une équipe formatrice.
L’essentiel des transferts sont actés. Enregistrés. Mais Gabriel Gatti ne manque de se projeter sans attendre vers la saison 2016 avec cette âme de jeune premier qu’il a su rester, malgré ses 74 ans et des alertes cardiaques récentes qu’il est fort heureusement parvenu à surmonter. « J’ai eu chaud, mais les médecins m’ont conseillé de mettre la pédale douce (sic) . Il me faut éviter le stress, donc j’obéis. Le docteur Delagardelle m’a averti, il ne faut pas que je monte dans les tours… », glisse un Gabriel Gatti pourtant toujours aussi fringant.
Et promis juré, il refera un peu de vélo. En attendant, l’inimitable boss de Differdange-Losch, n’a pas perdu de temps. Il a couché noir sur blanc son équipe continentale pour 2016, laquelle, à une ou deux exceptions près, est déjà dessinée dans les règles de l’art.
Une équipe rajeunie
« Avec Francis Da Silva, note Gabriel Gatti, on a désiré revoir nos plans et parallèlement à notre ossature continentale, mettre sur pied une équipe espoirs. Il faut être réaliste. À notre niveau, c’est le mieux qu’on puisse faire, former des coureurs, leur permettre d’aller plus haut, dans une équipe Continentale Pro. Comme nous l’avions fait à l’époque avec Jempy Drucker et comme nous aimerions le faire avec Tom Thill. »
Le cas de Tom Thill est d’ailleurs en suspens (lire ci-dessous) et si malheureusement pour le jeune vainqueur du Tour de Hongrie, il ne trouve pas de formation à l’échelon supérieur, alors il sera l’un des leaders naturels de l’équipe Differdange-Losch, version 2016.
Parmi les autres cadres, on retrouvera les expérimentés Gediminas Kaupas et Janis Dakteris. « Janis n’a pas eu de chance la saison passée car il ne s’est pas remis d’une chute », juge le manager et président differdangeois.
Comme chaque année, Gabriel Gatti a effectué un grand ménage d’automne. Le départ le plus marquant pour cause d’arrêt de carrière est celui de Johan Coenen qui fut souvent l’alter ego de Tom Thill la saison dernière. Une page se tourne. Une autre s’ouvre.
Une équipe rajeunie
« J’attends beaucoup de l’Italien David Tintori qui a fait sixième du Tour du Frioul cette année. De même, l’Espagnol Gabriel Reguero possède d’énormes qualités. Comme Serge De Wortelaer, qui était professionnel chez Veranclassic-Ekoï (NDLR : il avait terminé deuxième cette saison du Grand Prix des Marbriers) », détaille encore Gabriel Gatti.
Un autre Belge, Stins Wayne, un Italo-Luxembourgeois, Jan Petelin, ou encore un Français, Alliaume Leblond, entendent rebondir chez Differdange-Losch. Mais l’orientation est on ne peut plus claire. C’est la carte jeune qu’agite Gabriel Gatti : « L’équipe est très largement rajeunie .» C’est dans cet esprit que Larry Valvasori, révélation luxembourgeoise sur la dernière édition de la Flèche du Sud, a rejoint Differdange. « Avec Tiago (NDLR : le fils de Francis Da Silva), nous avons là un grimpeur et un sprinter d’avenir », constate Gabriel Gatti.
Reste à faire prendre la mayonnaise d’une équipe fortement relookée, au budget stable (250 000 euros) et à l’encadrement connu (Francis Da Silva, Ed Schroeder et Marc Godart sont les directeurs sportifs). « Nous participons toute la saison à des épreuves professionnelles de catégorie 1, c’est une chance, mais cela nous impose d’être structuré et d’avoir un service course performant avec un mécanicien à plein temps », rappelle Gabriel Gatti heureux d’avoir enfin pris le soin de déléguer.
Ce sont ses médecins qui seront contents. Mais attention au coup de chauffe si jamais ses coureurs font un peu trop d’étincelles!
Denis Bastien