Kevin Geniets sera, avec son coéquipier suisse Stefan Küng, un atout de Groupama-FDJ dans la première classique de la saison, samedi, au Het Nieuwsblad.
Neuvième en 2021, Kevin Geniets (26 ans) n’avait pu disputer le Het Nieuwsblad en 2022 pour cause de Covid-19. Il retourne donc sur la classique qui l’avait révélé voici deux ans avec une forme enviable, comme on a pu le constater le week-end dernier au Tour des Alpes-Maritimes et du Var. Quatrième pour sa première course de la saison, Kevin Geniets sera ce samedi, avec Stefan Küng, coleader de l’équipe Groupama-FDJ.
Dans quelles dispositions abordez-vous le Het Nieuwsblad, première classique de la saison?
Kevin Geniets : Tout va bien, je me sentais vraiment bien. Tout au long de l’hiver, je voyais d’après mes chiffres que j’avais progressé. En course, tout cela a été confirmé. La forme est vraiment bonne, je suis en progression.
Dans ce Tour des Alpes-Maritimes et du Var, il vous a juste manqué un ou deux jours de course au préalable, non?
Oui, sans doute. Dans la première étape, je n’étais pas mal, mais je sentais que c’était le premier jour de course. Il me manquait un peu, mais je ne peux pas avoir de regret pour une course de reprise.
Si on transpose votre condition physique observée la semaine dernière aux classiques de pavés avec ce Het Nieuwsblad, cela peut donner quoi?
Il s’agira d’une autre course, de quelque chose de nouveau. Mais je suis assez confiant.
On a vu que, dans votre formation, votre coéquipier Stefan Küng se trouvait également dans une belle forme, puisqu’il a remporté le contre-la-montre du Tour de l’Algarve…
Oui, il marche très bien. On a fait toute la préparation hivernale ensemble, les mêmes stages. Pour la deuxième partie du stage d’altitude, on était tous les deux avec le staff. Cela marche bien, cela nous tire vers le haut. En course, on va jouer avec nos deux cartes pour se retrouver sur le final.
Le fait d’évoluer avec deux leaders change quoi?
Ces classiques sont hyper-durs. Soit, dans les derniers kilomètres, vous avez encore quelque chose dans les jambes. Soit vous n’avez plus rien et ça ne le fait pas. C’est important d’avoir des coéquipiers qui font du bon boulot pour le placement dans les premiers monts. Afin qu’on puisse garder le maximum d’énergie pour le final. Une fois le final atteint, ce sera à nous de jouer. Il faudra taper dedans.
Comme c’est la première de la saison, il faut prendre ses repères, donc c’est spécial
Il y a deux ans, vous aviez terminé neuvième du Nieuwsblad. Comment décrieriez-vous cette classique qui est différente des suivantes?
C’est la première et elle est aussi la plus courte. Souvent cela arrive en petit groupe avec un sprint pour départager les meilleurs. Comme c’est la première de la saison, il faut prendre ses repères, donc c’est spécial. La reconnaissance aide beaucoup à revoir les monts, se mettre en tête le parcours. Une fois que tu arrives au Tour des Flandres, tu as fait au moins une fois tous les monts. Là, sur ce Het Nieuwsblad, on commence à répéter.
De votre point de vue, le Het Nieuwsblad conditionne-t-il beaucoup le reste de la saison, ou ce n’est pas forcément lié?
Dans une course d’un jour, beaucoup de choses peuvent arriver. C’est une étape de la saison. Mais dans les classiques, il y a tellement de choses qui peuvent arriver dans le bon ou dans le mauvais sens. Chaque jour, ça change, et des fois, il faut pouvoir oublier ce qui s’est passé la veille pour avancer.
Pour cette édition du Nieuwsblad, l’absence de Wout van Aert change les choses?
Oui, c’est toujours un coureur qu’il faut pointer, dans le sens où lorsque tu es près de lui, tu es toujours bien. Mais il y a tellement de coureurs qui peuvent gagner cette course que lorsqu’un favori n’est pas là, cela ne change pas forcément les choses.
De ce que vous avez observé depuis le début de la saison, il convient de s’attendre à quoi?
C’est assez compliqué à dire. Tous les ans, il y a des équipes qui sont dans une bonne spirale dans les classiques. Des équipes comme Quick-Step, Trek et Jumbo ont fait de belles campagnes. Cela nous est arrivé. Cela change selon les saisons. Il est important de prendre la bonne spirale, et ça, dès le Nieuwsblad. Dès cette ouverture, on verra ceux qui marchent vraiment et les équipes qui sont solides.