Le Luxembourgeois de l’équipe Tudor va lancer sa saison vendredi à Oman. Il fait le point au moment d’accrocher son premier dossard pour 2025.
Du haut de ses vingt-six ans, Luc Wirtgen va commencer sa sixième année chez les professionnels, la troisième chez Tudor Pro Cycling. Si l’an passé, il s’était élancé sur les routes de AlUla Tour, cette fois, c’est non très loin de là, à Oman, que le grimpeur-puncheur luxembourgeois va prendre son envol. Il devrait poursuivre, sous réserve, avec le Trofeo Laigueglia (5 mars) à son retour, mais nous en sommes assez loin encore. «Les grandes lignes de la saison, on les a, mais on va attendre un peu avant de communiquer tout cela. Tout dépend des invitations. Ce qui est sûr, c’est que je ne serai pas sur Paris-Nice», explique-t-il.
Dans tous les cas, Luc Wirtgen se dit «très heureux de reprendre la compétition dans de bonnes dispositions». Il situe d’entrée l’objectif principal de sa formation suisse : «C’est assez clair, on doit se retrouver l’an prochain dans les deux premières équipes Pro Team. Et nous aurons le programme fixe. Avec l’équipe que nous avons, cela devrait le faire.»
Le coureur de Hostert revient ensuite assez longuement sur ses stages hivernaux. «Cela a commencé par le team building sans le vélo, explique-t-il. On a senti qu’il y a eu un peu de changement avec trois coureurs issus de l’équipe développement et cinq nouvelles recrues. On s’est renforcé et les gars qui sont arrivés se sont vite intégrés dans l’équipe, on a tous la même philosophie et c’est un bon point. On s’est préparé en décembre et en janvier sur la Costa Blanca. Tout va bien, on est prêt.»
À cet égard, les premiers succès de Marc Hirschi dans le Grand Prix de Valence et de Florian Stork à Majorque (Trofeo Serra Tramuntana), ne peuvent que mettre du baume au cœur à l’ensemble de son équipe.
Il part en terrain connu
Luc Wirtgen, qui s’est plu tout au long de la saison dernière à camper le parfait coéquipier auprès de Marco Brenner et Yannis Voisard, entend bien poursuivre sa mission en 2025. «L’objectif pour moi est de rester dans le noyau de puncheurs-grimpeurs pour accompagner Marc (Hirschi) et Julian (Alaphilippe), mais aussi Marco (Brenner) et Yannis (Voisard) comme l’an passé, avec qui j’ai créé un lien fort ces deux dernières années. L’arrivée de Julian et Marc est forcément une très bonne chose pour nous. On veut gagner très vite pour donner un signe aux organisateurs, montrer qu’on est fort sur le papier, mais surtout sur le terrain.»
D’ailleurs, il va partir en terrain connu. «Je connaissais Marc, car on a le même âge, on se côtoie depuis longtemps déjà. Avec Julian, ce sont deux super mecs. Ils sont différents, mais se complètent très bien. Cela nous apporte beaucoup. Avec eux, on peut jouer tactique et aller chercher les victoires. On ne va pas se cacher sur les épreuves auxquelles nous participons. On va attendre les invitations, mais pas attendre de faire la course», projette-t-il ainsi.
Il espère revenir sur la Doyenne
L’annonce, voici une dizaine de jours déjà, de la présence de son équipe au départ des classiques ardennaises (Flèche Wallonne et Liège-Bastogne-Liège) va l’aider à planifier un pic de forme. «J’aimerais être le plus fort possible à ce moment clé de la saison, relève Luc. Y participer, ce sera une première pour l’équipe. La course la plus belle, cela reste Liège-Bastogne-Liège (il a terminé la Doyenne à la 46e place en 2021 et au 47e rang l’année suivante). Avec les Strade Bianche (31e en 2024), ce sont pour moi les deux classiques qui sortent du lot. J’y ai ressenti un véritable coup de cœur, j’espère donc que je serai dans la sélection. Mais on va passer à une autre marche avec Marc et Julian.»
Évidemment, Luc Wirtgen aspire naturellement à évoluer. «Physiquement, conclut-il, j’ai toujours progressé au fil des ans et je suis loin d’être arrivé à mon meilleur niveau. Je suis convaincu que je dois encore faire beaucoup de pas en avant. L’an passé, cela a été une saison importante pour moi dans l’équipe. J’ai pu prouver l’importance que j’avais dans l’équipe en tant que coéquipier, même si bien sûr, cela ne s’est pas vu du point de vue de mes résultats. Cela reste néanmoins ma meilleure saison. L’équipe m’a montré qu’elle comptait sur moi et cela m’a fait beaucoup de bien. Pour la saison à venir, j’aurai encore plus de responsabilités, mais je veux encore progresser dans ce rôle.»