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[Cyclisme] Comme on se retrouve


Bob Jungels, ici sur le Tour de Valence, pourrait viser un bon classement général.

Les quatre coureurs luxembourgeois du World Tour seront au départ de la Course au soleil. Avec des missions différentes.

Quatre coureurs luxembourgeois au départ de Paris-Nice, il faut remonter à… 2014 pour voir ça. À l’époque, Frank et Andy Schleck, Laurent Didier et un certain Bob Jungels portaient les couleurs de Trek Factory Racing et étaient alignés tous les quatre dans la Course au soleil, voici donc neuf ans.

Et lors de sa première participation, Bob Jungels avait terminé deuxième de la 5e étape à Rive-de-Gier, juste battu dans un sprint à trois (Jakob Fuglsang avait alors pris la 3e place) par le Colombien Carlos Betancur, vainqueur final de cette édition, mais qu’on ne reverra plus jamais à ce niveau…

BOB JUNGELS (BORA-HANSGROHE)

Concernant le Luxembourgeois de l’équipe Bora-Hansgrohe qui n’a couru cette saison que le Tour de Valence (2e derrière l’Italien d’Astana Simone Velasco de la 3e étape après une belle échappée), il s’agit d’un premier grand test. Il partage les commandes de l’équipe avec l’Allemand Maximilian Schachmann (qui, blessé, n’a plus couru depuis les épreuves australiennes de début de saison).

«Paris-Nice sera un premier but pour moi avec un parcours qui me convient pas mal normalement, mais on a aussi Maximilian Schachmann qui l’a déjà gagné deux fois (2020 et 2021). Ce sera intéressant avec le chrono par équipes. Je pense avoir compris le principe. Mais voilà, je pense que cela sera bizarre de prendre le temps du premier coureur sur la ligne… Nous aurons également une belle équipe autour de Sam Bennett pour les premières étapes», explique le coureur luxembourgeois dont le premier grand objectif sera le Tour des Flandres avec des coureurs comme Marco Haller et Nils Politt qu’il va côtoyer sur ce Paris-Nice.

KEVIN GENIETS (GROUPAMA-FDJ)

Troisième de la première étape du Tour des Alpes-Maritimes et du Var (6e de la 3e étape et 4e du classement final), Kevin Geniets marche fort en ce début de saison. Placé en contre (avec le Belge Jasper Stuyven) samedi dernier dans le Het Nieuwsblad, derrière le quatuor d’attaquants, dont seul Dylan van Baarle ralliera la ligne d’arrivée en vainqueur, Kevin Geniets a confirmé sa très belle forme en ce début de saison.

Avec son compère suisse Stefan Küng, mais aussi Rudy Molard, Miles Scotson, et Ignatas Konovalovas, ils auront la double mission d’escorter David Gaudu (pour le classement final) et Arnaud Démare (pour les éventuels sprints des premières étapes). Les leaders de Groupama-FDJ feront une sorte d’union sacrée après les récentes et assez fracassantes révélations de leur grande inimitié. Quoi qu’il en soit, avec la forme qu’il a, Kevin Geniets sera un atout important.

«La course pourrait être ouverte et j’y vais clairement pour travailler. Après si je vois une ouverture, j’essaierai de la saisir. Mais ce sera le classement général et les étapes avant tout», résume l’intéressé qui participe à son deuxième Paris-Nice (il avait malheureusement été contraint à l’abandon l’an passé après avoir percuté une barrière soufflée par le vent dans la zone de départ de l’avant-dernière étape).

ALEX KIRSCH (TREK-SEGAFREDO)

Fidèle de Paris-Nice depuis 2019, Alex Kirsch sait tous les bienfaits que peut avoir une participation à la Course au soleil afin de monter en puissance en vue des classiques de printemps. Le week-end dernier, Alex Kirsch a rempli sa mission lors des classiques belges d’ouverture de la saison. Sur cette édition, l’équipe américaine part elle aussi avec deux leaders.

Avec Mattias Skjelmose déjà en belle forme en ce début de saison puisqu’il s’est placé sur les récentes épreuves françaises. Et bien sûr avec Mads Pedersen, l’ancien champion du monde qui visera les premières étapes. «Nous avons une équipe très forte. Je pense que ce Paris-Nice devrait convenir à Mattias (Skjelmose).

Il faudra voir ce que peut donner le chrono par équipes Pour ce qui est des cols de la fin de semaine, il y sera sans doute à l’aise et pourra suivre le rythme des grosses équipes. En ce qui concerne Mads (Pedersen), on sera là à ses côtés pour l’emmener, et si possible, participer aux bordures», se réjouit par avance Alex Kirsch.

MICHEL RIES (ARKÉA-SAMSIC)

Il s’agit de sa première participation. Il est heureux à l’idée de découvrir la Course au soleil. Si l’équipe française misera sur le duo Dan McLay-David Dekker pour les sprints, Michel Ries, comme sans doute Clément Champoussin, devrait escorter le leader Kévin Vauquelin en fin de semaine dans les cols.

«Je connais bien le col de la Couillole (terme de la 7e et avant-dernière étape), j’y suis passé lors de la Mercan’Tour Classic, l’an passé. Et nous étions en stage pas loin de là, à Isola 2000. C’est un grand col de 15 kilomètres (15,8 km à 7,3 % de moyenne) qui arrive assez haut (1 676 m). Cela demande un effort pendant 30 à 40 minutes. Ce sont de purs grimpeurs qui se joueront la gagne (…) On a des hommes rapides avec David Dekker pour les sprints et pour le classement général, on sera autour de Kévin Vauquelin qui vient de remporter le Tour des Alpes-Maritimes et du Var. Il est en forme et peut jouer un top 10 au classement général», résume Michel Ries.