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[Cyclisme] Christine Majerus, tout pour l’équipe


Christine Majerus sait qu'elle ne devrait pas avoir souvent l'occasion de lever les bras. Mais ça ne la dérange pas plus que cela. (Photo : DR)

Christine Majerus, en lice ce dimanche sur le Trofeo Binda, sait que cette saison sera différente. Et qu’elle devra surtout se mettre au service des autres.

La Luxembourgeoise a profité d’une réception, samedi dernier, pour remercier ses sponsors lors de la saison hivernale, pour évoquer la saison qui a démarré il y a trois semaines, par le Het Nieuwsblad.

Christine Majerus est une femme très occupée. Pour qui le mot vacances est plus une idée qu’une réalité. Il y a bien eu trois jours de ski à Ischgl, au mois de décembre : « Cela faisait trois ans que l’équipe nous disait que si on gagnait le classement par équipes au ranking UCI et si on était championnes du monde, on serait récompensées. On a fait ce qu’il fallait et l’équipe a tenu parole », résume celle qui est championne du monde du contre-la-montre avec sa formation Boels-Dolmans.

Et avant d’attaquer sa saison sur route au Het Nieuwsblad , fin février, la Luxembourgeoise s’était tout de même accordé une petite semaine au ski, histoire de décompresser, du côté de Valceny. Et de se changer les idées avant d’embrayer sur la saison sur route.

Christine Majerus, qui se définit volontiers comme « la capitaine de route » de l’équipe, sera ce dimanche engagée sur le Trofeo Binda, une course World Tour de 131,3 km, en Italie. La suite? Pour l’heure, elle ne connaît qu’en partie son programme : « Ce qui est sûr, c’est que je participerai au Energiewacht Tour, à Liège, au Elsy Jacobs et au Tour de Californie. Je suis réserve sur les Flandres et les Ardennaises. »

Après deux saisons très denses, avec des gros objectifs dans tous les sens (Jeux olympiques, mondiaux de cyclo-cross notamment), Christine Majerus reconnaît que cette saison 2017 sera plus calme : « Je n’ai pas de gros objectifs cette année. Hormis peut-être les Mondiaux. Je vais donc essayer de survivre », résume celle qui sait qu’elle aura un rôle différent.

« Avec les filles qui sont arrivées, comme Anna van der Breggen (NDLR : championne olympique et vainqueur du Tour d’Italie 2015) ou Amy Pieters, notamment, je fais plus office de capitaine de route que de leader. Je suis là pour apporter mon expérience. Je suis d’ailleurs ravie d’aller en Californie, pour aider Megan Guarnier à défendre son titre. Il y a toujours une belle ambiance aux USA .»

Professionnelle jusqu’au bout des ongles

Professionnelle jusqu’au bout des ongles, ce nouveau rôle, qui ne lui permettra pas d’être autant à son avantage que par le passé, ne la dérange pas plus que cela : « Si, toute l’année je dois courir pour une autre, eh bien je courrai pour une autre. L’équipe connaît mes qualités et moi, j’ai envie que ça marche. Cela fait des années que l’équipe m’accorde sa confiance. C’est d’ailleurs une des seules à faire signer des contrats de deux ans. Et à les honorer. Et pour cela, je lui serai toujours reconnaissante. »

Mais même si la multiple championne nationale risque de devoir souvent rouler pour les autres, elle n’en garde pas moins toujours l’envie de faire du vélo. D’ailleurs, elle se projette volontiers jusqu’à Tokyo. Mais pas forcément au-delà : « Dans ma tête, je pars pour aller jusqu’aux JO-2020. J’ai 30 ans, j’en aurai 34 et j’espère être encore compétitive. Mais après, je ne sais pas. Ce qui est sûr, c’est qu’on ne me verra pas jusqu’à 40 ans sur un vélo! »

Denis Bastien