Christine Majerus fait le point après l’annonce sa prolongation de contrat avec son équipe pour deux années supplémentaires.
L’annonce de la reconduction du contrat de Christine Majerus avec son équipe Boels-Dolmans, qui comme on le sait deviendra SD Worx Cycling en 2021, n’est pas surprenante. La championne nationale avait réalisé sa meilleure année la saison passée et son début d’exercice en 2020 promettait beaucoup. En deux courses, elle a marqué les esprits. En prenant la 19e place du Het Nieuwsblad (après avoir abattu un boulot colossal). Et trois jours plus tard, en terminant deuxième place du Samyn, juste derrière sa coéquipière Chantal Blaak.
Mardi, son équipe a confirmé que Christine Majerus (33 ans) prolongeait son contrat de deux années supplémentaires, alors que de son côté, l’ancienne quadruple championne de Belgique Jolien D’Hoore prolonge également pour un an. Ces prolongations font suite à celles déjà annoncées d’Amy Pieters et de Lonneke Uneken mais surtout d’Anna van der Breggen et de Chantal Blaak.
Vous venez de prolongez de deux ans votre contrat. Quel est votre sentiment ?
Christine Majerus : J’avais en tête de faire une année de plus après les Jeux olympiques. La situation actuelle et le report des JO a décalé le programme. Chacun connaît notre équipe. C’est une belle équipe, solide. C’est un atout non négligeable avec la situation actuelle. Donc la décision a été facile à prendre. Notre équipe s’appellera SD Worx Cycling en 2021, mais la base reste la même. Le staff également. L’aventure avec Boels-Dolmans qui a duré cinq années a été belle, mais je vois que le changement de sponsor motive déjà tout le monde. C’est un peu comme si nous étions une nouvelle équipe. Cela ne peut être que bénéfique.
Par rapport à d’hypothétiques projets, j’ai choisi la sécurité. Et cette équipe me fait confiance depuis longtemps
Vous aviez reçu beaucoup de propositions ?
J’en avais reçu une avant que la situation sanitaire ne devienne ce qu’elle est. Le futur de certaines équipes, que ce soit chez les hommes ou chez les dames, est incertain. Je n’ai pas trop cherché à voir ailleurs, à vrai dire. Je suis sûre de ce que j’ai. SD Worx Cycling a signé pour quatre années. C’est du sérieux. Il faut savoir faire la part des choses. Par rapport à d’hypothétiques projets, j’ai choisi la sécurité. Et cette équipe me fait confiance depuis longtemps. C’est agréable de savoir qu’ils comptent sur moi pour ces deux prochaines années.
La reprise de la compétition, elle va se matérialiser comment pour vous ?
Normalement, je vais reprendre le 1er août avec les Strade Bianche. Mais dernièrement, on a appris à ne pas trop s’aventurer. J’ai su que la Belgique projetait de reprendre des courses régionales à compter du 1er juillet. J’espère qu’ils vont ouvrir leurs portes. Ce serait bien de trouver des petites courses de reprise. Je me suis très bien entraîné, mais rien ne remplace la compétition. Mais je préfère voir de jour en jour. De toute façon, je considère que ce n’est pas une année de perdue, je pense avoir bien travaillé. J’ai fait ce qu’il fallait.
Je ne dis pas que je ne ferai pas ici ou là quelques cross, mais ce serait compliqué de faire comme avant
Comment va s’articuler votre calendrier ?
On voit que les courses vont s’enchaîner. Au lieu des 45 à 50 jours de course habituels, nous en aurons une vingtaine, ce ne sera jamais une année pleine, mais le calendrier reste intéressant sur le papier avec beaucoup de belles courses. Le plus grand souci reste de permettre à tout le monde de courir, car tout le monde le mérite. Il faudra peut-être faire une croix sur certaines épreuves qu’on aime. Je vais peut-être devoir faire le boulot pour n’avoir aucun résultat personnel et je trouverais ça normal. Le plus important, c’est de pouvoir reprendre son travail.
Pensez-vous enchaîner en hiver avec le cyclo-cross ?
Non, il suffit de regarder le nouveau calendrier qui va jusqu’à la mi-novembre. Contrairement aux années passées, je ne ferai pas de saison de cyclo-cross comme un objectif. Car on sera en année olympique et ma saison sera basée là-dessus. Je ne dis pas que je ne ferai pas ici où là quelques cross, mais ce serait compliqué de faire comme avant.
Entretien avec Denis Bastien