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[Cyclisme] Christine Majerus : « Je me suis rachetée »


Christine Majerus (ici au C.) a parfaitement terminé le Festival Elsy-Jacobs, hier à Garnich. (Photo : Editpress)

Animatrice de la dernière étape du Festival Elsy-Jacobs, Christine Majerus a effacé sa frustration de la veille. Refroidie samedi, Christine Majerus a refait surface, dimanche, en tête de course. Une belle réaction.

Vous terminez à une belle troisième place dans la dernière étape. Rappelez-nous comment s’est passée votre journée ?

Christine Majerus : Il a fallu se battre pour rester dans le groupe de poursuivantes, car ce n’était pas facile. Dans le dernier tour, j’ai commencé à ressentir des crampes et, au lieu d’attaquer pour combler le trou, j’ai continué à mon rythme pour revenir, et à la fin j’ai tout donné au sprint. C’est une revanche par rapport à hier.

Vous étiez à une cinquantaine de secondes de la lauréate, Katarzyna Niewiadoma, à un tour de la fin, mais vous n’êtes pas parvenue à refaire votre retard ?

Je n’étais pas la meilleure grimpeuse du groupe, donc ce n’était pas à moi de faire l’effort pour revenir sur elle. Je pensais que les autres allaient prendre leurs responsabilités, et puis si j’avais attaqué pour essayer de revenir sur Katarzyna, je me serais grillée toute seule, et je ne serais peut-être pas parvenue à sprinter ou à finir troisième. En plus, il faut dire que Katarzyna est une sacrée rouleuse, et revenir sur elle aurait été très difficile.

Revenons sur l’étape de samedi à Steinfort, où vous avez terminé assez loin et perdu toute chance de gagner…

Samedi, c’était vraiment un jour sans, entre la pluie et le froid, j’avais les jambes qui ne répondaient pas, et j’avais comme seul but de voir l’arrivée. Pourtant, habituellement, j’adore ce genre de condition, mais là c’était de trop et j’ai dépensé beaucoup d’énergie pour garder ma position. Presque une demi-heure après l’arrivée j’étais encore frigorifiée. Mais il ne faut jamais baisser les bras et mon but était de faire mieux ce dimanche (hier). Sans cette journée sans, je pense que le résultat final aurait été autre, mais avec des si on ne gagne pas une course.

Mis à part ces conditions dantesques, qu’avez-vous pensé de cette étape de Steinfort ?

C’est une belle étape avec un circuit final très dur et une arrivée qui me convient très bien en pente. C’est pour ça que la déception est encore plus grande, mais c’est bien d’innover avec de nouvelles étapes. Ça ajoute des difficultés à la course. J’ai de très bons souvenirs à Mamer, mais franchement j’espère que l’étape restera au programme l’année prochaine encore, que je puisse prendre ma revanche sur cette année.

Vous êtes donc assez satisfaite de votre résultat final ?

Oui honnêtement, vu les conditions vendredi. J’ai fait un bon prologue à mes yeux. Un prologue très explosif et surtout assez rare, je ne pense pas avoir déjà participé à un prologue de ce genre. Samedi, j’ai donc eu ce mauvais jour, j’ai pu me racheter et cette septième place me convient très bien. On a fait un très bon début de saison avec l’équipe, avec quinze victoires, j’ai fait personnellement quatre podiums dont une victoire, alors on peut dire qu’on a fait le boulot et que nous avons passé un printemps magnifique.

Quels sont vos futurs objectifs ?

D’abord, je vais prendre une semaine de repos complet, et puis je reprendrai doucement durant la semaine suivante. Après, vers mi-mai, je pense retourner à Annecy pour continuer à m’entraîner en altitude en vue des Jeux olympiques de Rio où les conditions seront complètement différentes de ce qu’on peut rencontrer ici. Après, je reprendrai la course fin mai, avec le Tour de Bretagne, suivi du Tour of Britain, et d’autres courses en Angleterre. Pour la suite, rien n’est encore réellement programmé, il va falloir voir comment on va s’organiser en été avec les Jeux olympiques et les différentes coureuses de l’équipe qui ont chacune des buts différents.

Entretien avec notre correspondant Alexandre Adam