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[Cyclisme] Charel Meyers, la victoire en passant


Charel Meyers (au centre), vainqueur de la cyclosportive Charly Gaul, était tout sourire à l’arrivée. (Photos : d. b.)

CYCLOSPORTIVE LA CHARLY GAUL Pas moins de 1 200 participants ont pris part hier à la 34e édition. Plusieurs parmi eux étaient venus améliorer leur entraînement, dont Christine Majerus.

À l’ombre des immeubles placés dans la continuité de la si jolie place du Marché d’Echternach, il mit un peu de temps pour retrouver son souffle. Ceint du maillot de champion d’Alsace, le Luxembourgeois Charel Meyers a vite débriefé avec son compère français du VCU Schwenheim, Timothé Gabriel, classé un peu plus loin et avec lequel il prendra la pause par la suite.

Un coureur luxembourgeois licencié dans un club français s’est donc imposé sur les 149 kilomètre de La Charly Gaul, cette cyclosportive qui réunit des coureurs de tout niveau, licenciés ou non. Lorsque, comme hier, les rayons du soleil inondent le parcours, les valeureux organisateurs de l’ACC Contern, qui en étaient hier à leur 34e édition, affichent un sourire XXL. Une nouvelle fois, les troupes d’Alain Conter, le président, pouvaient être fières de leur boulot.

Comme chaque année, deux pelotons se sont donc succédé sur les routes tourmentées du nord du pays. Il fallait non seulement se lever tôt, mais surtout, pour ceux qui espéraient jouer les premiers rôles, ne pas rater le premier wagon. «Après quinze bornes, je me suis retrouvé dans un petit groupe de cinq coureurs et on est allé au bout. On s’est fait mal et on a roulé comme des fous», expliquait Charel Meyers, accueilli par sa petite amie, mais aussi par sa maman Myriam, Pascal, son père, et son frère Eric.

Meyers : «Un bon
entraînement»

Mais si le Dudelangeois était présent, c’était presque par accident. «Ce n’était pas prévu. On devait participer avec notre équipe de Schwenheim aux Trois Jours de Cherbourg, mais on ne pouvait pas aligner une équipe complète. Du coup, je me suis inscrit et je suis venu avec mon pote Timothé. La Charly Gaul est toujours une belle course. C’est un bon entraînement et c’est toujours bien de gagner», poursuivait Charel Meyers, lequel retrouvera dimanche son équipe pour la dernière manche de la Coupe de France à Montluçon.

Trois fois vainqueur cette saison, Charel Meyers, 24 ans, se dit «satisfait» de sa campagne 2024, comme de son club, dans lequel il va rester licencié en 2025.

On remarquera que dans son groupe de tête, figurait également Noé Ury, 20 ans. Son compatriote du Team Storck, finalement quatrième, vice-champion national élite en 2022, a joint l’utile à l’agréable en participant à ce qui ressemblait à un entraînement amélioré pour ce coureur professionnel du peloton continental (3e division).

On croisa également Loïc Bettendorff (CT Aterdaul) qui, début août, a quitté Global 6 United, laquelle n’a plus d’équipe que le nom. «J’ai pris ça comme un entraînement, mais le parcours était très dur. Je n’ai pas vu le coup sortir, car j’avais décidé de prendre le départ dans les dernières positions. D’ailleurs, je me suis vite cramé. Si on peut comparer cette épreuve à une course régionale? Je penserais plus à un gran fondo», notait Loïc Bettendorff, sixième à 38 secondes.

Juste dans sa roue, on retrouvait Arno Wallenborn. Cet espoir de 21 ans, auteur d’une très belle saison, a lui aussi joué le jeu. Sans pour autant verser dans l’excès. «Je sors du Tour de l’Avenir, remarquait-il, et j’ai pris La Charly Gaul comme une course d’entraînement. C’est bien pour garder le rythme et aussi accumuler les kilomètres de façon ludique. Je me prépare pour les championnats d’Europe (à Hasselt) qui auront lieu dans deux semaines, puis les championnats du monde (à la fin du mois à Zurich).»

La course en elle-même reste forcément un peu particulière avec une densité de coureurs assez inhabituelle. «Évidemment, je n’ai pas pris tous les risques. La course est sécurisée, mais il faut garder en tête qu’il y a du trafic en contresens, donc il ne faut pas couper les virages. Je trouve que cela roule vite. Si on veut gagner cette course, il faut rester toujours à l’avant. Mais cela reste très cool de pouvoir rouler avec intensité sur une telle distance», argumentait encore celui qui sera, dimanche, au départ d’une épreuve belge avec son équipe du Team Snooze.

Christine Majerus pique une tête…

Dans ce gros peloton étiré comme une guirlande, Christine Majerus n’est pas passée inaperçue à son arrivée. La Luxembourgeoise de SD Worx – Protime, qui va tirer sa révérence à la fin de la saison, a profité de son passage au pays après le Tour de France pour préparer sa rentrée, sur le Tour de Romandie (de vendredi à dimanche). Évidemment, elle a terminé première femme. Mais un détail la chagrinait. «J’étais dans un bon groupe, mais j’ai perdu le contact suite à un ravitaillement, rigolait-elle. Bon, maintenant,  je vais piquer une tête dans le lac…» La journée ne pouvait pas mieux se terminer!

Sur la ligne d’arrivée, bien d’autres visages connus s’égrenaient au milieu des anonymes. Pascal Triebel et ses 58 ans suait à grosses gouttes en passant la ligne d’arrivée. Langue pendante, il se rua sur une boisson fraîche. «J’ai fait les 149 kilomètres avec seulement deux bidons, c’était un peu juste», murmurait-il. Un peu plus tard, on croisait Camille Dahm. Le président de la FSCL et ses 72 printemps venait de boucler les 99 bornes du parcours B avec le sourire. «Ce n’était pas facile avec la chaleur, que j’aime pourtant généralement. Mais c’était bien, j’ai fait mon périple avec mon fils. J’ai apprécié…» Comme la plupart des 1 200 participants de cette Charly Gaul.

Arno Wallenborn satisfait après l’arrivée de La Charly Gaul.

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