Alex Kirsch sera l’un des piliers de l’équipe Lidl-Trek, samedi 24 février sur le Het Nieuwsblad, la classique d’ouverture belge où il a beaucoup de repères.
Quinzième en 2022 dans une édition où l’actuel champion national avait démontré toutes ses aptitudes à manœuvrer sur les pavés des Flandres, Alex Kirsch (31 ans), qui apprécie le Het Nieuwsblad, partagera naturellement les responsabilités de la course avec Jasper Stuyven (ancien vainqueur en 2020 et souvent placé) et la recrue italienne Jonathan Milan qui avait découvert la classique d’ouverture belge l’an passé.
On n’est jamais trop nombreux dans les épreuves flamandes courues par une météo capricieuse où, par définition, bien des choses peuvent se passer. Ce jeudi, Alex Kirsch a participé à la traditionnelle reconnaissance d’une course qu’il connaît presque par cœur.
Au début du mois, vous aviez terminé cinquième du Tour de la Provence remporté par votre leader Mads Pedersen, vainqueur de trois étapes. Avez-vous gardé la forme?
Alex Kirsch : Oui, je me sens bien, enfin. Au niveau des sensations, je me sentais très bien en Provence, et avec l’enchaînement Étoile de Bessèges – Tour de la Provence, c’était le cas. On avait des objectifs avec Mads (Pedersen, qui a remporté le classement général final de ces deux courses par étapes) donc c’est difficile de comparer sur le plan personnel, mais le ressenti était très bon.
Chaque jour, j’allais mieux et j’avais besoin de retrouver ce rythme de course. En Provence, j’ai pu faire le boulot et tenir longtemps devant, faire la course moi-même. J’ai fini ce bloc avec pas mal de confiance et le bon feeling. Ensuite, on est parti directement en stage à Majorque. J’en sors juste. C’était l’idée et on a bien travaillé. Du coup, je suis prêt.
Concernant votre équipe, en l’absence de Mads Pedersen qui reprendra sur Paris-Nice, vous aurez des responsabilités?
Certainement. En général, j’ai des ambitions pour cette course. Le Nieuwsblad, tactiquement, est assez facile. La course s’ouvre généralement à une soixantaine de kilomètres de l’arrivée et on fait le point sur le Mur de Grammont. Entre ces 40, 50 kilomètres, tu dois saisir ta chance. Si Mads est là, ou non, la tactique est de faire la course devant. Il vaut mieux être actif que passif.
J’ai forcément plus de liberté sans lui. Après, nous avons Jasper (Stuyven) et Jonathan (Milan). On fera le point sur le final. Cela dépendra du vent également. Serons-nous présents dans le groupe de devant?
Kuurne-Bruxelles-Kuurne sera un peu plus bloqué pour moi, car cela se termine par un sprint et après la dernière bosse, il reste une cinquantaine de kilomètres de plat et Jonathan peut être l’un des favoris. L’idée est de bien faire.
Les prévisions météorologiques prévoient de la pluie…
Oui, cela risque d’être compliqué. Cela ne me gêne pas trop et cela peut même favoriser mes cartes. Cela ne peut pas être pire que sur le Tour de la Provence. Je pense que personne n’a roulé dans des conditions pareilles. On a pris quatre heures de pluie avec zéro degré. Je n’ai pas été malade, c’est le principal.
Souvent, un petit groupe se fait reprendre sur le mur de Grammont, où la grande explosion fait repartir une dizaine de coureurs
Revenons au Nieuwsblad. En 2023, l’équipe Jumbo-Visma avait dominé la course (succès de Dylan van Baarle et troisième place de Christophe Laporte). Vu la composition pour cette édition de Visma – Lease a bike, on peut imaginer…
Oui, ce sera sans doute l’équipe à battre. C’est comme ça et c’est à nous de faire du mieux possible. Par le passé, on a vu parfois qu’ils avaient aussi du mal à utiliser leurs forces. L’an passé, ils ont fini par l’emporter. Mais avec trois coureurs devant, ce n’était pas aussi évident que ça, même si (Dylan) van Baarle a résisté, et que ce n’est jamais de la chance. Après, si ça arrive au sprint, je pense que chez nous, Milan a des chances.
Vous pensez à un sprint?
Cela dépend. L’an passé, il y avait une trentaine de coureurs au sprint pour la deuxième place derrière van Baarle (le Belge Arnaud De Lie avait remporté le sprint pour la deuxième place). Souvent, le scénario se ressemble au Nieuwsblad. Un petit groupe se fait reprendre sur le mur de Grammont, où la grande explosion fait repartir une dizaine de coureurs.
Soit cela revient avec une vingtaine de coureurs, ou non. Cela dépend si le vent souffle de face ou de dos. Et on se retrouve dans le Bosberg. C’est une course bizarre, tellement dure, il y a tellement d’action et d’attaque. Finalement, on est généralement proche d’un sprint à l’arrivée, même si un groupe d’une dizaine de coureurs survivent.