Le coureur luxembourgeois Ivan Centrone vient d’effectuer ses débuts dans son équipe de Roubaix. Il débriefe une première expérience riche d’enseignements.
Jeudi, Ivan Centrone s’est mis en mode récupération. Resté dans le sud de la France en compagnie d’un coéquipier, il va en retrouver d’autres à partir de demain et continuer de s’entraîner cette semaine avant de prendre part, à partir de vendredi, au Tour du Haut-Var, sa prochaine course.
Il ne le cache pas, après quatre jours intenses sur le Tour de La Provence, sa première épreuve professionnelle sous ses nouvelles couleurs de Natura4Ever – Roubaix Lille Métropole, l’une des deux plus petites équipes au départ, Ivan Centrone a besoin de souffler.
Qu’en retiendra-t-il? «J’ai été impressionné de côtoyer dans le peloton de grands coureurs, mais j’ai surtout été impressionné par le rythme de la course dès qu’on abordait des difficultés, la vitesse était très élevée», glisse le coureur luxembourgeois.
En difficulté dans la deuxième étape, Ivan Centrone s’est bien repris par la suite. Sur l’étape de samedi, arrivant au mont Ventoux, il se trouvait dans la moyenne des coureurs du peloton et dimanche, il a senti une nette embellie sur un parcours, il est vrai, moins tourmenté. Il ne met pas bien longtemps à édicter cette évidence : «Je dois m’entraîner encore plus et, surtout, je dois perdre quelques kilos…»
«Ce serait bien de perdre quatre à six kilos»
Sur la balance, il affiche aujourd’hui 66 kilos (pour 1,80 mètre). Ce n’est pas énorme mais c’est bien davantage que la plupart des poids plumes qui voltigent en montagne.
«Je dois perdre de la masse musculaire. Je m’en suis aperçu dès que je me suis retrouvé sur la ligne de départ. On n’imagine pas lorsqu’on ne les a jamais vus de près comme les gars sont maigres. Je sais donc ce qu’il me reste à faire. Mais je ne m’inquiète pas pour autant. La puissance était là et je sais que je me suis très bien entraîné cet hiver. Dans l’idéal, ce serait bien de perdre quatre à six kilos…», analyse-t-il.
Dans ce peloton qui n’a pas souvent musardé en cours de route, il a retrouvé quelques vieilles connaissances. Comme le Franco-russe d’Ineos Pavel Sivakov, avec qui il avait sympathisé quelques années plus tôt sur les Mondiaux du Qatar. Ou Sepp Kuss, avec qui il a un ami commun. Et, bien sûr, il a ouvert de grands yeux. «Cela m’a fait drôle de me retrouver aux côtés de coureurs comme (Nairo) Quintana ou (Domenico) Pozzovivo. Bon, j’ai surtout cherché à m’accrocher», rigole-t-il.
Ivan Centrone (24 ans) va poursuivre sur sa lancée avec le Tour du Haut-Var de vendredi à dimanche. «Ce sera de nouveau très relevé avec des parcours durs», glisse-t-il avant de détailler la suite de son programme. «Je serai au départ du Grand Prix Monséré le 8 mars, puis, fin mars, je vais enchaîner Classic Loire-Atlantique (28 mars) et Cholet-Pays de Loire (29 mars). Je devrais être en bonne forme sur le Tour du Maroc (9-18 avril).»
Denis Bastien