Le grimpeur luxembourgeois de l’équipe Tudor Pro Cycling a passé une saison compliquée jusqu’ici, mais celui qui se dit impressionné par la dureté de l’étape de Vianden espère bien que le vent a tourné.
Il n’a que 33 jours de course dans les jambes et bien l’intention de rattraper le temps perdu dans une saison mal commencée avec des pépins à répétition. Il n’est pas trop tard pour le jeune grimpeur luxembourgeois de 25 ans qui porte les couleurs de Tudor Pro Cycling.
Comment vous sentez-vous avant ce Tour de Luxembourg?
Luc Wirtgen : Je me sens bien, je suis enfin relancé (rire). Je me sentais bien sur les courses que j’ai disputées. Chronologiquement, j’ai connu un hiver compliqué avec ma blessure au genou. J’ai raté d’abord deux stages avec l’équipe. Puis cela a continué, dès que j’ai repris. Par exemple, j’ai contracté le covid sur le Tour de Romandie fin avril. J’ai fini la dernière étape, mais je suis rentré malade dans le bus et le test a été plus que positif. J’ai de nouveau été arrêté pendant deux semaines avec une forte fièvre. J’ai de nouveau repris à zéro. En juillet, on a fait un stage avec l’équipe à Andermatt en Suisse pour préparer la deuxième partie de la saison, et là, je me suis pris une voiture. Rebelote. J’avais une entorse du bras droit et les ligaments abîmés. Donc, je n’ai pas pu rouler dehors pendant dix jours. Mais depuis, tout va bien, je touche du bois pour que ça reste comme ça! Mais ma saison a été très perturbée jusqu’ici.
Le Tour de Luxembourg peut vous permettre de vous refaire plaisir, non?
Effectivement, j’ai été surpris sur les différentes courses que j’ai pu faire depuis, car j’ai bien peu d’entraînement derrière moi. J’ai pu faire mon boulot pour l’équipe et c’est ce que j’essaie de retenir.
Alexander Kamp vient de terminer septième du Grand Prix de Québec et il sera notre leader pour le général
Vous avez un leader pour ce Tour de Luxembourg?
Oui, on vient avec une très forte équipe. Alexander Kamp vient de terminer septième du Grand Prix de Québec et il sera notre leader pour le général. Il est très régulier depuis le début de la saison, il ne devrait pas être loin de la gagne pour les étapes de puncheur. Il y a aussi Lucas Eriksson.
Il s’agira de la seule course que vous ferez avec votre frère Tom…
Oui, cela fait bizarre, c’est la vie. Le vélo n’offre pas toujours des cadeaux. Évidemment, on aurait aimé continuer ensemble sous le même maillot (Tom Wirtgen porte depuis cette saison les couleurs de l’équipe continentale Global 6 Cycling). C’est comme ça. On va essayer de faire un beau Tour de Luxembourg, même si je ne suis pas à ma forme de pointe. Mais je peux faire un beau truc sur l’une ou l’autre étape. Hormis l’étape de Mamer, ce sera dur tous les jours. Toutes les autres étapes se joueront à la pédale. Je dois me focaliser sur une en particulier.
Du côté de Vianden?
Oui, je suis allé repérer l’étape, ce sera du costaud, un vrai chantier. Cela ressemble au Mur de Huy, mais c’est encore plus long. On aborde les pavés et on se trouve dans un raidard de près de deux kilomètres à plus de 10 %. Ça va piquer! Il y aura de gros dégâts, avec des groupes, à l’arrivée, de cing, six mecs au maximum. Avec le plateau qui est prévu, ce sera très relevé, il y a beaucoup de costauds au départ! Ce sera une petite guerre. Ce sera intéressant à suivre, mais le rythme est dur à suivre à l’intérieur du peloton !