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[Cyclisme] Benoît Theisen : «Nous restons optimistes pour le Skoda Tour»


"Je m'attendais à ce que nous soyons impactés par les changements liés à cette crise sanitaire", dit un brin fataliste, Benoît Theisen. (Photo : Luis Mangorrinha)

Benoît Theisen, secrétaire du Skoda Tour, réagit à l’annonce de l’UCI, mais attend le 15 mai et le calendrier officiel.

Le 8 avril, le Het Nieuwsblad faisait état du possible report du Tour des Flandres au 19 septembre, date de l’arrivée finale du Tour de Luxembourg. Vous n’aviez pas souhaité commenter cette hypothèse, arguant que l’UCI n’avait rien officialisé. Avec le recul et l’annonce des nouvelles dates du Tour de France, prévu désormais du 29 août au 20 septembre, une question se pose : aviez-vous le nez creux ou étiez-vous dans la confidence ?
Benoît Theisen : Ni l’un ni l’autre. Cette annonce avait fait suite à la décision d’une épreuve (NDLR : Grand Prix Impanis) de laisser sa date au profit du Ronde. Les organisateurs du Tour des Flandres ont fait une demande à l’UCI, mais tant que celle-ci n’avait pas établi de calendrier, c’était difficile de voir quelque chose.

Avec cette annonce du report du Tour de France, y voyez-vous plus clair ?
L’UCI, et c’est une chose importante, dit qu’elle travaillera avec toutes les parties concernées, et j’imagine que nous, le Skoda Tour, en faisons partie, pour présenter un calendrier définitif le 15 mai.

Doit-on comprendre que l’UCI ne vous a pas consultés ?
Non, et c’est compréhensible. En Pro Series, catégorie dont nous faisons partie, il y a 50 courses (NDLR : 54) au programme à l’année. L’UCI ne peut pas consulter tout le monde. Maintenant, après toutes ces rumeurs, c’est bien qu’il y ait enfin quelque chose d’officiel.

Quel regard l’amateur de cyclisme que vous êtes porte sur ce report de la Grande Boucle ?
C’est l’événement phare du calendrier, l’équivalent de la Coupe du monde en football. Elle offre une exposition sans comparaison possible aux sponsors sur le plan tant de la visibilité que du marketing. La majeure partie des équipes se préparent pour le Tour.

Et qu’en pense le secrétaire du Skoda Tour ?
Je m’attendais à ce que nous soyons impactés par les changements liés à cette crise sanitaire.

Évoluer dans l’ombre du Tour de France,
c’est le pire des scénarios !

Le Skoda Tour n’évoluera donc pas dans l’ombre du Tour des Flandres mais dans celle du Tour de France…
Oui et, pour nous, c’est le pire des scénarios ! Maintenant, je vous rassure, nous ne sommes pas en panique (il rit). Et nous restons optimistes à l’idée de pouvoir organiser une belle épreuve même en cohabitation avec le Tour de France.

Est-il imaginable de décaler le Skoda Tour ?
Pour l’instant, je ne crois pas. Mais qui pouvait croire, il y a un mois, que le Tour de France se déroulerait en septembre ? Maintenant, il faut attendre le 15 mai et la publication par l’UCI du calendrier, entre les courses initialement prévues au programme et celles qui doivent être reportées.

Le plateau présenté au Skoda Tour pourrait-il être impacté ?
C’est trop tôt pour en parler. Il peut y avoir des effets, mais certaines formations peuvent aligner trois équipes différentes. Alors…

Cette année, Eurosport devait retransmettre, chaque jour et en direct, les 90 dernières minutes de l’étape du Tour de Luxembourg. Or la chaîne retransmet également le Tour de France. Avez-vous déjà eu des contacts avec Eurosport ?
(Il rit) Non, l’annonce de l’UCI ayant été faite ce mercredi à 13 h, je n’ai pas encore eu le temps de contacter les représentants d’Eurosport. Mais vraiment, je crois que le plus important est d’attendre le 15 mai et le calendrier officiel de l’UCI. À ce moment-là, on y verra plus clair, même s’il ne faut pas oublier que nous sommes avant tout dépendants de l’évolution de la pandémie.

Entretien avec Charles Michel