Le Luxembourgeois de l’équipe Tudor espère bien arriver dans le vélodrome dimanche et boucler son premier «Enfer du Nord».
Dimanche passé, il est allé au bout de son premier Tour des Flandres. Et dans deux jours, il s’agira de son premier Paris-Roubaix. Pardon de son deuxième, puisqu’en 2017, alors qu’il était junior première année, il avait participé à cette épreuve jeunes remportée par un certain Tom Pidcock. A 6‘48« de l’Anglais. «Chez les juniors, c’était un feeling spécial. Chez les pros, ce devrait être autre chose…», imagine-t-il. Car Arthur Kluckers a deux buts. Un, «faire le meilleur boulot possible pour l’équipe.» Deux, aller au bout. «J’espère arriver à Roubaix, dans le vélodrome…»
Hier, il était en reconnaissance sur les fameux secteurs pavés de Paris-Roubaix. De quoi lui rafraîchir les idées : «Je suis très content de le faire une première fois chez les pros. J’ai eu une première impression de la course. Sur la reconnaissance, je me sentais vraiment bien. Les pavés devraient rester secs. En cas de pluie, ce serait de la glissade. J’espère donc que cela restera sec.»
Le Luxembourgeois est en train de s’affirmer comme un coureur de classique flandrienne en devenir, ce qui n’était pas encore évident voici quelques années en arrière. Et le voici de surcroît dans l’équipe fondée par son ancienne idole. «Mes souvenirs de Paris-Roubaix remontent aux années 2010 où Fabian Cancellara (le manager de l’équipe Tudor qui s’est imposé trois fois à Roubaix, en 2006, 2010 et 2013), courait avec son maillot de champion de Suisse. Donc cela me fait drôle de courir Paris-Roubaix dans son équipe. Et ce qui sera aussi spécial, c’est qu’il s’agira dimanche de la première participation de l’équipe à Paris-Roubaix. Ce sera un moment spécial. Je me réjouis à l’avance», témoigne Arthur.
«J’aimerais bien prendre l’échappée matinale»
Il le pressent, il peut très bien faire sur les pavés du nord de la France. «C’est une course qui me convient assez bien. Là, ce ne sont pas les watts par kilo qui comptent. Mais, il ne faut pas avoir de malchance, ou alors un minimum», relève-t-il.
Il est temps de se risquer à imaginer un scénario qui enverrait comme souvent une vingtaine de coureurs devant, avant que la course n’emprunte les premiers secteurs pavés. «Dimanche, confirme-t-il, il y aura peut-être un coup à jouer et j’aimerais bien prendre l’échappée matinale. Je sais que ce n’est pas facile de s’y retrouver, toutes les équipes et presque tous les coureurs veulent y être. Il faudra donc avoir du nez, car si on se tue avant les premiers secteurs, ce n’est pas l’idéal. Ce sera une longue journée. Et avec le vent qui sera favorable, ce sera une course rapide.»
Dans tous les cas, comme ce fut le cas dimanche dernier sur le Tour des Flandres, on devrait voir son équipe Tudor en action. «C’est dur de définir les leaders avec certitude, mais on peut imaginer que Matteo (Trentin) sera le leader avec Marco (Haller) en deuxième carte. J’ai parlé avec Marco (le coureur autrichien de 34 ans a déjà participé douze fois à ce monument avec une 16e place en 2019), il s’est souvent retrouvé dans l’échappée», appuie Arthur Kluckers.
Dimanche dernier, il n’avait pas prévu de terminer son premier Tour des Flandres, mais il l’a fait sans sourciller. «Comme je me sentais relativement bien, cela aurait été bête de ne pas finir. Dans la partie Vieux Quaremont – Paterberg, j’étais bien positionné, je pense que c’était l’objectif. Avec l’équipe, on a fait une course active. C’est un peu dommage qu’à la fin, il n’y ait pas eu de résultat derrière. Mais je pense que de la façon dont on a roulé, c’était très bien. Maintenant, on va voir ce que ça donne à Roubaix!» On a effectivement hâte de voir…
Arthur Kluckers sera le seul coureur luxembourgeois à participer à la course élite chez les hommes, dimanche. Alex Kirsch, qui n’était pas remis de sa maladie pour le Tour des Flandres, n’a pas été retenu par son équipe Lidl-Trek. Désormais, il va se concentrer sur le Tour d’Italie, sa prochaine course.