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[Cyclisme] Andy, l’original


Son succès dans l'étape du Galibier dans le Tour de France 2011 reste considérée comme un chef d'oeuvre (Photo: Gerry Schmit).

Le Mondorfois, 40 ans, se lance dans une nouvelle carrière de dirigeant. L’ancien vainqueur du Tour de France 2010, confirme qu’il possède une trajectoire qui lui est propre.

On le pensait, à tort, définitivement rangé des voitures. Bien dans sa peau de marchand de cycles et d’organisateur en chef du Tour de Luxembourg. Bien dans sa peau d’ambassadeur Skoda. Bien dans sa peau d’observateur libre du cyclisme.

Original, Andy l’était déjà coureur. Si son talent précoce n’avait pas tardé à percer au grand jour, à une époque qui paraît aujourd’hui lointaine, il est bon de rappeler qu’Andy Schleck était monté à 21 ans sur la deuxième marche du podium du Tour d’Italie qu’il aurait très bien pu remporter, si à l’époque son équipe CSC avait su anticiper sa percée. Pire, rétrospectivement, l’édition 2008 du Tour de France, sa première Grande Boucle, aurait pu lui revenir si par bonheur, son encadrement avait su le préserver d’une défaillance, évitable, dans l’étape de Hautacam.

La suite de sa carrière fut souvent marquée par ses homériques duels face à Alberto Contador. Deux fois deuxième du Tour (2009 et 2011, cette dernière fois battu dans l’avant-dernière étape par l’Australien Cadel Evans), il fut couronné sur tapis vert et près d’un an et demi plus tard après l’arrivée de l’édition 2010, où il livra un combat épique face à Alberto Contador, finalement déclassé pour un contrôle positif.

Andy Schleck, le coureur flamboyant, lauréat en 2009 de Liège-Bastogne-Liège où il éclaboussa le monument wallon de toute sa classe avec son attaque préméditée dans la Roche-aux-Faucons, a marqué fortement sa génération et les fans, lesquels, la plupart du temps, se rangeaient à sa cause. Le Mondorfois à la gueule d’ange savait mettre le public dans sa poche avec un franc-parler unique.

Andy Schleck coureur était aussi un romantique, préférant d’assez loin la pêche et la chasse aux séances de récupération, et assez peu porté sur les rigueurs austères de la diététique. Ses détracteurs diront que ce n’était pas non plus un fou de l’entraînement, contrairement son grand frère Frank. Qu’il s’est contenté de peu alors que tout lui semblait permis.

Coureur encore, il laissait imaginer assez facilement que la vraie vie était ailleurs. Bien qu’il fut le personnage central, irradiant, dans le montage de l’équipe luxembourgeoise Leopard-Trek lancé par Flavio Becca, sa carrière à partir de son historique et tout aussi fantastique succès au sommet du Galibier dans le Tour de France 2011, bascula contre toute attente dans un autre versant.

Une chute dans le Dauphiné 2012. Une autre dans la 3e étape du Tour de France 2014, propulsa prématurément sa fin de carrière, prononcée solennellement en octobre 2014, chez lui à Mondorf, entouré de Kim Andersen, son directeur sportif historique et de Luca Guercilena, dèjà patron de cette équipe. Lidl-Trek n’est plus une formation américaine mais allemande. Andy Schleck a très largement évolué et convaincu par sa trajectoire dans sa reconversion. Il reste de ses débuts cet esprit libre et fougueux qui lui avait permis, jeune, de crever l’écran.

C’est aussi ça qu’il cherchera désormais à distiller à ses coureurs. Quelle trajectoire quand même cet Andy Schleck!

 

 

 

 

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