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[Cyclisme] Alex Kirsch : «Je vais essayer de jouer ma carte»


Alex Kirsch, ici au dernier Tour de France, a les moyens de s’illustrer. (Photo : anouk flesch)

Le champion national, habitué du Skoda Tour de Luxembourg, espère pouvoir viser un succès sur les étapes lui convenant.

Le double champion national Alex Kirsch (31 ans) en sera déjà à sa neuvième participation ce mercredi. Il a souvent brillé au Skoda Tour, mais en dépit de dix top 10 (en 2018, il avait terminé deuxième à Hesperange derrière Christophe Laporte et troisième à Schifflange derrière Andrea Pasqualon et Alexander Krieger), il court toujours après un succès qui lui a fait pourtant souvent de l’œil. Pourquoi pas dans cette édition avec son maillot tricolore?

Vous n’aviez plus participé au Tour de Luxembourg depuis 2021. On vous imagine heureux d’y revenir…

Alex Kirsch : Oui, je suis très content. L’an passé, je l’avais laissé de côté alors que c’est une course que j’ai toujours appréciée. C’était très important pour moi lorsque j’étais plus jeune. Aujourd’hui, c’est peut-être un peu moins important, mais il me reste beaucoup de bons souvenirs.

Est-ce que cela peut être l’occasion pour vous de valider tous les progrès réalisés ces derniers temps, avec notamment votre deuxième place dans la dernière étape du Giro et vos titres de champion national?

C’est vrai, je vais penser à moi. J’ai fait la majorité de la saison sur les courses World Tour où mon rôle est celui d’équipier, ce qui me va très bien. Je sais que c’est mon boulot. Mais après le Tour de France, j’avais envie de courir des courses, je ne dirais pas plus faciles, mais plus ouvertes. De façon à faire la course pour se faire plaisir. J’ai fait ça au Tour d’Allemagne où il m’a juste manqué un petit peu sur l’étape reine. Mais sinon, je me sentais bien.

Par le passé, le Tour de Luxembourg permettait de préparer en juin le Tour de France, puis ces dernières éditions, en septembre, les Mondiaux, qui sont déjà passés. On peut penser que tous les coureurs au départ auront envie de faire la course et non de préparer le Tour de Lombardie (le 7 octobre) ou Paris-Tours (8 octobre)…

Oui, je pense que cette date est bien choisie. Il reste les courses d’un jour en Italie et beaucoup de coureurs cherchent des courses par étapes en fin de saison pour tester leur forme. Tout le monde sera en condition. En fin de saison, on garde une bonne forme avec ce genre de course, ce qui dispense d’une charge d’entraînement élevée. C’est toujours une course très dure par le profil, ce n’est pas stressant, on roule sur de bonnes routes. Il y a de quoi faire la course.

On remarque que le plateau est assez relevé. C’est votre avis?

Oui, je dirais que c’est normal pour une course classée 2.Pro.

Le chrono va jouer énormément, même si on suppose que l’étape de Vianden sera très compliquée…

Dans votre équipe, avez-vous un coureur pour le classement général en l’absence du vainqueur sortant, Mattias Skjelmose?

C’est compliqué, car il y a le chrono qui va jouer énormément, même si on suppose que l’étape de Vianden sera très compliquée, ce qui sera sans doute vrai. Mais sur un chrono, on peut faire d’énormes écarts. Un grimpeur qui marche bien à Vianden peut facilement perdre deux minutes sur les 23,9 kilomètres du chrono de Pétange. Je pense qu’on abordera ce Tour de Luxembourg étape par étape, sans penser plus loin. Et pour en revenir à cette étape de Vianden, elle sera peut-être tellement dure que cela peut se neutraliser.

Vous avez une étape en tête?

Oui, la deuxième étape qui arrive à Mamer, comme le chrono. Par le passé, j’ai toujours bien marché sur la dernière étape qui arrive au Limpertsberg (6e en 2021). C’est une montée qui me convient, elle se fait sur le placement et l’accumulation des accélérations. Du coup, les grimpeurs sont peut-être un peu moins avantagés. Tout dépendra de la vitesse. Idem pour la première étape dans la bosse d’arrivée. S’il y a comme souvent un groupe de trente coureurs, j’espère pouvoir m’agripper et faire un bon sprint. De toute façon, je suis là pour me faire plaisir, donc je vais essayer de jouer ma carte.

Le grand but de votre fin de saison sera Paris-Tours?

Tout dépend, en fin de saison, on peut avoir une bonne comme une mauvaise journée sur ce genre de classiques. Je préfère donc ne pas me concentrer sur une seule course. Après le Tour de Luxembourg et avant Paris-Tours (8 octobre), je vais m’aligner sur trois courses d’un jour, le Circuit franco-belge (28 septembre), le Sparkassen Munsterland (3 octobre) et Paris-Bourges (5 octobre). Il reste pas mal d’opportunités.