Alex Kirsch a pris une belle deuxième place dans la dernière étape du Tour de Luxembourg.
Vous êtes passé tout près du succès d’étape dimanche…
Alex Kirsch : Oui, c’est vrai, je perds contre le champion olympique et le grand animateur de toute la saison. Je suis tout simplement super content pour l’équipe car avant le prologue, ils m’ont dit qu’ils roulaient pour moi. Personnellement, je n’avais aucune confiance car j’étais malade depuis deux semaines. Je n’ai pas pu disputer le Tour de Belgique, j’avais perdu confiance en moi. Tout le monde dans l’équipe a cru en moi et on a essayé d’animer la course. Comme vendredi à Walferdange où j’ai fait les bonifications puis visé le succès d’étape. Puis avec ma pénalité (NDLR : le jury des commissaires l’a averti samedi matin qu’il était pénalisé de 20 secondes pour abri prolongé derrière voiture à la suite de sa crevaison survenue sur le final), une décision que je ne trouve pas juste, mais triste car le jury n’a pu le prouver, ma course était un peu gâchée. Avec l’équipe, on encore essayé un grand truc samedi du côté de Diekirch (abrité par son équipier Antoine Warnier, Alex Kirsch a tenté une attaque marquante sur le circuit final, mais elle a été enrayée par le tempo élevé de l’équipe BMC).
Quelle valeur accordez-vous à cette deuxième place?
Je pense même que c’est la plus belle course que j’ai réalisée dans la manière dont on a couru. Et même si cela n’a pas marché, dans le meeting, on avait dit qu’on roulerait pour moi. Je savais que c’était l’étape qui me convenait le mieux. Je connais la façon dont on doit rouler ici pour jouer la gagne. Cela fait quatre, cinq ans que je fais cette étape. On a super bien roulé, on était représenté dans l’échappée matinale. Car souvent elle va au bout. Ensuite, on ressort avec Dimitri Peyskens qui est repris à 500 m de la ligne. Moi, je joue le succès en restant dans la roue de Greg Van Avermaet. On peut être fiers.
Vous avez cru au succès d’étape?
Oui, dans le dernier kilomètre, je suis resté dans sa roue. Cela paraît idiot de dire ça, mais je me sentais peut-être plus fort dans le sens où j’ai senti qu’il n’était pas forcément super à l’aise. L’an passé ici même, j’étais sorti tôt et Gilbert m’avait passé dans les 50 derniers mètres, donc je me suis dit qu’il valait mieux rester dans sa roue en espérant qu’il craque un peu. Là, je me suis dit qu’il fallait y aller. J’ai attendu, à 50 mètres, il a fléchi, mais finalement, pour l’emporter il m’aurait fallu le contourner et je n’avais pas ça dans les jambes.
Avant le départ de ce Skoda Tour de Luxembourg, vous disiez que l’étape du samedi à Diekirch avec la montée du Herrenberg serait trop dure pour vous. Finalement…
Oui, si on enlève la pénalité, je pense que je pouvais faire deuxième du général. Je pense que derrière Van Avermaet, j’étais le plus costaud dans cette course.
Après votre deuxième place au Samyn, il s’agit de votre deuxième deuxième place…
Oui, je ne pense pas que je pouvais faire mieux car on a tout fait pour forcer le verrou dans cette dernière étape. C’était parfait. Les deux jours précédents, on avait tout fait ici.
Quelle est la plus belle de vos deuxièmes places?
C’est dur à dire, ce sont deux courses totalement différentes. Au Samyn, c’était une semi-classique comme j’aime, disputée dans des conditions extrêmes (NDLR : il avait été battu par Guillaume Van Keirsbulck). Ici, c’était à la maison et je suis battu par le champion olympique.
Quand est-ce que vous allez lever les bras?
J’espère le faire cette saison. Je me sens libre. Il y a un mois j’étais nerveux après la période des classiques. J’ai alors compris que cela ne servait à rien pour moi d’attendre, je dois oser, sinon, je vais devoir me contenter de cinquièmes ou sixièmes places et ce n’est pas intéressant.
La suite de votre programme?
Je vais enchaîner avec le Tour de Cologne, le ZLM Tour, puis les championnats nationaux. Avant une coupure estivale.
Recueilli par D. B.