Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Après un début de saison contrarié par une chute, Alex Kirsch espère pouvoir donner sa pleine mesure samedi sur le Het Nieuwsblad, sa classique de prédilection.
Acteur remarqué du Het Nieuwsblad l’an passé, où il avait lié ses efforts avec ceux de son leader belge Jasper Stuyven (lauréat en 2020), Alex Kirsch (30 ans) avait ainsi démontré ses qualités. Il explique l’importance qu’avait eue cette édition 2022 dans la suite de sa carrière.
Lors de votre course de reprise, le week-end dernier sur le Tour des Alpes-Maritimes et du Var, on vous a vu travailler longuement en tête de peloton pour le compte de Mattias Skjelmose, le leader de votre équipe. Comment vous sentez-vous avant le Het Nieuwsblad, première classique de la saison?
Alex Kirsch : Oui, j’étais assez surpris puisque ma préparation en janvier n’a pas pu être parfaite. Je suis bien revenu en février. À cause d’une chute survenue à l’entraînement, j’ai commencé plus tard que prévu. Il s’agissait d’un accident malheureux, je suis rentré dans une voiture qui se trouvait devant moi et qui a freiné brusquement. J’ai pris un bon coup et il m’a fallu plusieurs jours de repos. J’ai perdu une dizaine de jours et j’ai raté l’Étoile de Bessèges. C’est comme cela, cela arrive parfois et j’ai fait de mon mieux en m’entraînant beaucoup avant le Tour des Alpes-Maritimes et du Var avec moins d’intensité que prévu. Mais avec beaucoup de volume pour préparer la suite de la saison où le programme sera copieux (NDLR : après Paris-Nice et les classiques flandriennes, Alex Kirsch s’élancera dans son premier Giro). J’ai dû reculer mes objectifs. Finalement, ce n’était pas si mal que ça. Je ne suis peut-être pas au même niveau que l’an passé, mais pas si loin non plus.
Sur le Het Nieuwsblad, Jasper Stuyven tiendra son rang avec vous. Il y a aussi Bauke Mollema qui n’est pas habitué à ce genre de classique de pavés…
Oui, c’est vrai (il rit). J’étais surpris aussi lorsqu’il m’a annoncé ça en décembre. À son âge (36 ans), il voulait un nouveau défi. Et cette année, il va essayer le week-end d’ouverture. Comme Mads (Pedersen) n’est pas là, il y avait de la place. Il va commencer avec l’une des plus dures, ce sera une bonne expérience pour lui.
Ce Nieuwsblad est d’ailleurs la classique que vous préférez… Vous gardez des ambitions?
C’est difficile à dire. Oui, j’en garde, car cela fera partie de ma préparation pour les prochaines classiques et on aura Jasper (Stuyven) comme leader protégé. Mais ça reste une course ouverte pour tout le monde. Je pense que j’aurai mes libertés, on verra lorsqu’on abordera en équipe l’aspect plus tactique. C’est la première classique de la saison, donc je reste optimiste.
Sur le papier, on est un peu moins forts, mais ça peut aussi ouvrir des opportunités
Quels souvenirs gardez-vous de l’édition 2022?
C’était la première fois que j’étais protégé sur ces classiques et, finalement, j’ai fait partie des meilleurs ce jour-là. Donc cela m’a donné beaucoup de confiance pour la suite. Cette course m’a donné un autre statut dans l’équipe. C’était important pour cette période qui était compliquée en début de saison. L’équipe m’a fait changer de programme pour mieux me préparer pour le reste des classiques. C’est grâce à ma prestation du Nieuwsblad. Cela a finalement démarré ma deuxième partie de carrière, où je suis plus protégé et moins équipier.
Après le Het Nieuwsblad et Kuurne-Bruxelles-Kuurne, vous enchaînerez mardi avec le Samyn?
Normalement non. Tout dépendra de ce qui se passera ce week-end et si aucun coureur n’est blessé ou malade chez nous. Je suis réserviste pour le Samyn car je vais beaucoup courir ces prochaines semaines. Il me faudra souffler.
Ensuite, il s’agit de l’enchaînement avec Paris-Nice…
Oui, Mads (Pedersen) va revenir dans l’équipe. Il se trouve encore en stage pour la préparation du début de saison, mais il sera là pour Paris-Nice.
Revenons au Nieuwsblad. Que pensez-vous de la liste des engagés?
Je n’ai pas regardé en détail, mais j’ai vu que Wout van Aert (lauréat l’an passé) était absent. Cela change un peu les choses, mais Jumbo-Visma restera tout de même une équipe très forte. Il y a aussi l’équipe Bahrain avec (Fred) Wright et (Matej) Mohoric, Quick-Step bien sûr et les Ineos avec une équipe de jeunes qui sont hyper forts. Même l’équipe Groupama-FDJ avec (Stefan) Kung et Kevin (Geniets) sera sans doute très forte. Je nous vois un peu derrière. Jasper (Stuyven) revient tout juste d’un stage d’altitude. Cela peut être une bonne ou une mauvaise surprise. Il y a eu ma chute qui brouille mon approche. On a deux, trois coureurs qui reviennent également de maladie. Sur le papier, on est un peu moins forts, mais ça peut aussi ouvrir des opportunités.
