Après une année 2016 en dents de scie, Charline Mathias a renoué avec le succès lors de son premier cross de la saison, dimanche au Bambesch.
On ne l’attendait pas forcément au départ de ce troisième cross de la saison. Pourtant, à l’arrivée, Charline Mathias affichait un large sourire. L’athlète du CSL avait besoin d’une longue coupure après les JO de Rio. Une année 2016 où elle pensait être au sommet, mais qui ne s’est malheureusement pas déroulée comme prévu. La faute à des blessures à répétition qui expliquent en grande partie une saison en demi-teinte.
Malgré tout, l’athlète du CSL espère que ces épreuves seront bénéfiques pour le futur : «Cette année c’était compliqué pour moi, il faut faire avec.» Et de revenir sur sa course : «C’est mon club et il fallait que je vienne. C’est sympa de reprendre la compétition. Il n’y avait pas de crainte. Je savais que les concurrentes étaient solides. Le rythme était soutenu au début et puis par la suite j’ai couru à mon tempo.»
Retour gagnant pour celle qui n’a plus enfilé les spikes depuis Rio : «C’est quand même autre chose que l’entraînement. Ça m’a plu de courir au Bambesch.» Mais elle ne veut pas trop tirer de plans sur la comète concernant la suite de sa saison hivernale : «Je suis à Lille maintenant et j’ai trois jours d’université et deux jours où je travaille. Je ne sais donc pas trop comment je vais m’organiser. L’objectif c’est d’avoir mon master !»
Baratte surprend Molitor
Charline Mathias, qui a bien sûr quelques regrets sur le déroulement de sa saison, a dominé sans problème Liz May et Jenny Gloden.
Chez les messieurs, on attendait la passe de trois pour Christian Molitor, après ses succès de Rodange et du Fola. Mais le Diekirchois est tombé sur un os en la personne d’Andrea Baratte. Le Schifflangeois, qui court en temps normal dans la catégorie espoirs a décidé de se mesurer à ses aînés. Et cela lui a bien réussi puisqu’il s’impose devant Christian Molitor. Ce dernier reconnaît être tombé sur plus fort que lui : «C’est autre chose que le cross du Fola. C’est parti très vite et il fallait tenir jusqu’au bout. J’ai quand même défendu ma deuxième place, explique-t-il.
Une nouvelle fois, on pourra noter l’absence des cadors de la discipline (Pol Mellina, Yannick Lieners, Bob Haller) et cela devrait être le cas aussi à Belvaux, dimanche prochain : «Il faut faire avec, mais aujourd’hui je n’étais pas seul, puisque Andrea (Baratte) a gagné la course», conclut Molitor.
De notre correspondant Matthieu Bebon