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[Coupe] Grevenmacher : le coach Cruz reste amer


Le Mosellan Maxime Schott ouvre la marque à la 23e minutes dimanche. Et ce 32 de finale prenait des allures de match de tous les possibles... (Photo : Luis Mangorrinha).

Grevenmacher a beau évoluer en Division 1, un déplacement au stade Op Flohr continue de ne pas être une partie de plaisir. Le Fola-Esch n’a remporté son 32e de Coupe que d’un but à la Moselle dimanche (victoire 1-2) !

Le temps qui passe est une vacherie. Il y a dix ans, le CS Grevenmacher terminait la saison de DN en 3e position alors que le Fola n’en était que 6e. Il y a 15 ans, le club mosellan était 5e alors que les pensionnaires du Galgenberg finissaient… relégués en PH. Les retrouvailles de ces deux clubs historiques, aujourd’hui séparés par deux divisions et un monde mais dans une formidable inversion de tendance, n’en demeurent pas moins un choc comme on n’en croise que trop peu au stade des 32e de finale. D’autant que les hommes d’Alvaro Cruz, invaincus en Division 1 série 2, sont leaders, n’ont presque encaissé aucun but (1 seul en 360 minutes), sont flanqués d’un public toujours aussi fidèle et bruyant, et postulent même clairement à la remontée.
C’est quand même surprenant de les voir prendre l’avantage au terme d’une action sur laquelle on dirait que les rôles ont été inversés. Sur le reculoir dans le rond central et sous la pression de trois Eschois, Fasui parvient quand même à conserver le ballon et à le transmettre à Lauer, qui trouve Furtado parti dans le dos d’Ouassiero. Son centre est repris d’un tacle hargneux de Schott (1-0, 24e).

Belle défense mosellane

Dans ce match qui commence à mal tourner pour le Fola, Grevenmacher, bien en place, remporte beaucoup de duels. Trop pour un onze eschois qui se retrouve souvent empêtré dans une défense mosellane basse et qui sort vite sur le porteur, se projetant tout aussi rapidement vers l’avant. Au final, Grevenmacher s’offrira tout de même dix tentatives, dont une, énorme, pour reprendre l’avantage à la 71e, quand Santos centre pour Volcy, seul aux six mètres et qui reprend du plat du pied. Le Fola est peut-être passé à un arrêt réflexe sur sa ligne de Cabral de se faire éliminer aussi tôt par un club qui n’était plus nulle part, mais recommence lentement à se refaire une place.
Dans la foulée, Seydi, qui a déjà jailli dans les arrêts de jeu de la première période pour claquer une tête sur un bon centre d’Ouassiero (1-1, 45+3), surgit au bout d’un tir contré de Hadji pour pousser au fond et donner, enfin, l’avantage aux siens juste avant l’entrée dans le dernier quart d’heure (1-2, 74e). Et le Fola peut s’en réjouir, car sorti d’un coup franc de Bensi sur la barre (69e), il n’a rien produit de fou en deuxième période dans ce qui restera comme un match de Coupe par excellence.

Julien Mollereau

Les réactions

Alvaro Cruz (coach du CSG) : «Il y a quatre minutes d’arrêt de jeu en première période et là, désolé de le dire comme ça, mais il faut faire la pute, dégager en touche, faire n’importe quoi. Mais ils n’ont pas le droit de revenir au score. On voulait les énerver, les forcer à prendre plus de risques… Mais je n’ai rien à reprocher à mes joueurs, qui avaient quand même déjà joué un match en semaine, mercredi. On voit quand même qu’il y a deux divisions de différence. On ne sait pas couper leurs moments forts. Cela fait partie de l’apprentissage.»

Christopher Volcy (CSG) : «Quand je reprends le centre (NDLR : sur l’action qu’il a seul devant Cabral), le gardien avance directement sur moi et moi je n’ai pas le temps de regarder où je vais frapper. Dommage. Je crois que si je marque, ils ne reviennent pas. Ils étaient un peu nerveux. Mais au moins, maintenant, on va pouvoir se concentrer sur la montée en Promotion d’honneur».

Moussa Seydi (Fola) : «Pas facile ce match. Un match de Coupe quoi, mais avec un match plus important à disputer la semaine suivante, contre le Progrès. Mais c’est quand même bien de poursuivre sur notre lancée de victoires.»

Emmanuel Cabral : «Dommage qu’on ne l’emporte que 2-1. On aurait pu et on aurait dû faire mieux. C’est à méditer. Même si, forcément, le match le plus important, c’est dimanche contre le Progrès. C’est là que ça compte.»