La championne nationale a terminé au pied du podium. Elle a signé dimanche sa meilleure performance dans cette compétition. Prometteur en vue des Mondiaux !
Christine Majerus a signé dimanche à Nommay, dans un joli coin de Franche-Comté, sa meilleure place jamais réalisée en Coupe du monde (elle avait terminé cinquième sur ce même tracé de Nommay en 2018 et également cinquième à Namur en 2016). Quatrième, comme lors des Mondiaux de Valkenburg (2018), voilà qui permet de rappeler à quel niveau évolue la championne nationale de 32 ans. C’est évidemment une bonne nouvelle en prévision de prochains Mondiaux de Dübendorf (Suisse) qui se dérouleront le 1er février.
Vous venez de signer une superbe performance en terminant quatrième de cette avant-dernière manche de Coupe du monde. Racontez-nous…
Christine Majerus : Je suis contente, c’était inattendu. C’est vrai qu’à ce niveau-là, cette année, je n’ai pas beaucoup évolué. Si on se souvient qu’à Zolder (NDLR : le 26 décembre dernier), j’avais dû déclarer forfait pour cause de maladie… Et l’autre manche ne s’était pas passée comme je l’avais espéré (NDLR : à Namur, la championne nationale avait pris la 19e place). Alors, avec une quatrième place, je repars plus que satisfaite.
Comment s’est déroulée votre course ?
C’est resté compliqué au départ car je suis encore partie en troisième ligne. Et je me suis retrouvée enfermée. Après les escaliers et la partie glissante du parcours, j’ai réussi à trouver une petite ouverture, même si ensuite, j’ai moi-même chuté. Je suis parvenue à bien me rattraper. Les écarts étaient faibles, mais ils se sont faits assez naturellement. J’étais longtemps en sixième, septième position. C’était mon objectif de rattraper l’une ou l’autre, je savais que plus la course durait et plus j’avais de chances de revenir sur ces filles-là. Je l’avais expérimenté ces dernières semaines sur des épreuves C1 et C2. C’était mon objectif. Cette place de quatrième au final, c’est au-delà de mes espérances, mais voilà, je ne dis pas non !
Je n’ai pas de regrets à avoir au niveau du podium
Vous avez songé au podium ?
Non, il faut dire ce qui est, je n’ai pas de regrets à avoir au niveau du podium. J’arrive avec 43 secondes. Ce n’est certes pas beaucoup, mais les trois filles devant se sont détachées dès le 3e tour. Et l’écart a simplement continué à augmenter. Moi, je ne me suis pas relâchée car j’avais la pression de derrière. Et je me suis dit que si ça trouvait, il pourrait y avoir un problème mécanique devant. Le terrain n’était pas facile. C’était une bataille. Mais juste par rapport au physique, il n’y a pas de regret à avoir. J’étais à ma place. On peut refaire la course dans tous les sens. Se demander ce qui se serait passé si je n’avais pas chuté dans le premier tour. Est-ce que j’aurais pu accrocher le wagon plus longtemps ? De toute façon, ça ne sert à rien de réfléchir plus longtemps là-dessus. Quatrième, c’est mon meilleur résultat en Coupe du monde, il ne faut pas avoir de regret…
C’est juste parfait pour préparer la suite, non ?
C’est surtout que c’est bien pour le moral et aussi pour avoir quelques points et ainsi espérer remonter en deuxième ligne au départ, la semaine prochaine, à Hoogerheide, dans la prochaine manche de Coupe du monde. Cette quatrième place va me donner des points. En troisième ligne, ça reste compliqué, je l’ai encore vu. Ça peut marcher, comme ça peut ne pas marcher. C’était l’objectif d’aujourd’hui (dimanche), ce sera encore l’objectif de dimanche prochain de grappiller des points pour essayer de partir en bonne place au départ des Mondiaux. Comme j’ai fait mieux que l’an passé, je vais pouvoir remonter au classement.
Quels sont vos prochains rendez-vous ?
Je cours samedi en Belgique le Kasteelcross (à Zonnebeke). Puis dimanche, je vais donc m’aligner en Coupe du monde à Hoogerheide (Pays-Bas). Je fais un choix de m’aligner sur deux courses alors que la plupart de mes rivales ne seront sûrement qu’à Hoogerheide pour la Coupe du monde. Je serai peut-être un peu limite face à des filles qui seront plus fraîches. J’assume ce choix, j’ai besoin de courir. De reprendre mes repères, ça m’a manqué jusque-là par rapport aux autres. Pour moi, l’accumulation des courses, il n’y a que ça de vrai. Ça risque d’être dur dimanche, mais on verra bien.
Entretien avec Denis Bastien