Une banderole sur laquelle on pouvait lire « Honneur à Benito Mussolini » a été déployée mercredi à Milan par un groupe d’une trentaine de personnes qui pourraient être des supporters de la Lazio Rome, rapportent les médias italiens.
La banderole était siglée « IRR », ce qui laisse penser que les individus concernés pourraient être des membres des « Irriducibili », le principal groupe ultra de la Lazio Rome, qui doit jouer dans la soirée une demi-finale retour de Coupe d’Italie contre l’AC Milan au stade San Siro.
Leurs visages cachés par la banderole, ils ont également lancé des slogans fascistes et effectué plusieurs saluts fascistes. La banderole a été déployée Piazzale Loreto, là où le cadavre du dictateur italien avait été exposé puis suspendu par les pieds en avril 1945.
Les « supporters » de la Lazio sont arrivés à Milan avec une banderole « Honneur à Benito Mussolini »…pic.twitter.com/c2OIqeP1Ye
— Instant Foot ⭐⭐ (@lnstantFoot) 24 avril 2019
Cet incident intervient à la veille du 25 avril, la journée de la Libération, date à laquelle l’Italie commémore la fin de la Seconde Guerre mondiale et de l’occupation nazie.
Le maire de Milan, Giuseppe Sala, a fait savoir que la police enquêtait et a assuré que la capitale lombarde « est et restera toujours une ville profondément antifasciste ».
L’apologie du fascisme est un délit en Italie mais, ces dernières années, plusieurs affaires ont été classées sans suite au nom de la liberté d’expression.
Le match entre l’AC Milan et la Lazio Rome était déjà annoncé à hauts risques avant cet incident.
Le contexte est en effet très tendu entre les deux équipes et autour du milieu français de l’AC Milan Tiémoué Bakayoko, cible de chants racistes de la part de certains tifosi romains lors d’un récent Lazio-Udinese. « Cette banane est pour Bakayoko », avaient chanté les supporters de la Lazio.
Bakayoko avait auparavant « chambré » le défenseur laziale Francesco Acerbi en exhibant son maillot après la victoire des rossoneri face aux Romains en championnat à la suite d’une querelle sur Twitter.
AFP