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[Conference League] Le Swift sans filet à Oswestry, mais avec ses recrues ?


En huit matches, cinq joueurs se sont déjà succédé à gauche de la défense hesperangeoise. (Photo: Gerry Schmit)

Reversé en C4, où il jouera les Gallois du New Saints FC au 2e tour, Hesperange pourra y aligner ses derniers renforts. Mais son parcours européen s’arrêtera en cas d’élimination.

Il paraît que la Conference League (C4), lancée en 2021, a été créée pour permettre à davantage de clubs de prendre part aux compétitions européennes. Il paraît : à y regarder de plus près, elle ressemble surtout à un excellent moyen pour l’UEFA de tenir les «petits pays» éloignés de sa Ligue Europa (C3), qui ressemble de plus en plus à une Ligue des champions bis, le dernier carré de l’édition 2022/2023 (Séville FC, Juventus, Leverkusen, AS Rome) en atteste.

Si les 55 champions nationaux avaient au moins l’assurance d’être présents dans la phase de poules de l’une des trois épreuves continentales (ce qui laisserait tout de même 41 places aux clubs des nations les mieux placées au coefficient UEFA), on ne dit pas, mais ce n’est évidemment pas le cas et le Swift, reversé directement de la C1 à la C4 sans passer par la case Ligue Europa (il aurait fallu passer un tour de plus en Ligue des champions), mercredi après son élimination face au Slovan Bratislava (1-1, 0-2), mesure aujourd’hui toute la portée de cette petite injustice : il lui faudra passer trois tours pour accéder aux groupes de cette Conference League, objectif avoué de Carlos Fangueiro en entrant dans cette campagne.

Le premier de ces trois tours verra les Hesperangeois affronter les Gallois des New Saints FC, avec une manche aller dès mardi (et non jeudi comme la plupart des matches de C4)… en Angleterre, à Oswestry, bourgade de 16 000 habitants située de l’autre côté de la frontière et dont l’enceinte, Park Hall (2 034 places), répond davantage aux exigences de l’UEFA que le stade communal de Llansantffraid, ce village de moins de 1 000 habitants où ont été créés les New Saints en 1959, 44 ans avant d’absorber le club voisin – et anglais, donc – d’Oswestry Town.

Fangueiro «compte beaucoup» sur Alioui

Voyons le bon côté des choses : même du haut de leurs 15 titres nationaux et de leurs 25 campagnes européennes, dont 24 au XXIe siècle, toutes menées après 1996, les Gallois semblent à la portée du Swift, qui a tenu deux fois la dragée haute au Slovan et a notamment loupé un penalty (par Stolz) à 0-0 mercredi.

L’optimisme est d’autant plus de rigueur que Carlos Fangueiro pourra s’appuyer sur les deux renforts enregistrés entre les deux manches face aux Slovaques et qui n’étaient donc pas qualifiés pour le match retour : le latéral droit Luca Ferrara (21 ans, ex-Anderlecht) et l’attaquant Rachid Alioui (31 ans, ex-Versailles).

Si le premier, malgré sa «vitesse», son «énergie énorme» et son «potentiel» vient davantage, d’après Fangueiro, pour «terminer sa formation», exclusivement effectuée chez les Mauves, le second, vu son CV (Guingamp, Laval, Nîmes, Angers, Courtrai, 79 matches de Ligue 1, 132 de L2 et 10 sélections avec le Maroc), arrive clairement dans la peau d’un titulaire en puissance, en dépit d’ennuis de santé qui l’ont éloigné du plus haut niveau ces dernières années.

«C’est une recrue sur qui on compte beaucoup, a lancé l’entraîneur hesperangeois mardi en conférence de presse d’avant-match. Quand il a entendu parler du projet du Swift, j’étais étonné qu’un gars comme lui, avec sa carrière, soit prêt à venir ici faire une semaine de test. C’est un joueur qui a la force, la frappe, la technique, l’expérience, et c’est toujours important d’avoir des joueurs comme lui dans un championnat comme le Luxembourg.» Encore plus en Conference League.