Devancé au score et sur le plan physique par Breidablik, le RFCU veut capitaliser sur sa belle première heure de l’aller pour renverser la situation en Islande ce jeudi soir.
C’était l’un des enjeux de la préparation écourtée du RFCU avant le match aller de jeudi dernier : combler au maximum le retard accumulé sur le plan physique pendant leur mini-trêve de dix-sept jours par rapport à Breidablik, en plein championnat. Et si les joueurs de la capitale n’étaient pas tout à fait largués dans ce domaine, puisqu’ils se remettaient à peine – ou encore ? – d’un sprint final de BGL Ligue où ils auront englouti 22 journées en à peine plus de trois mois (entre le 20 février et le 30 mai), la réalité les a sur ce plan vite rattrapés.
Au bout d’une heure de jeu, plus précisément, après quoi les hommes de Jeff Saibene ont complètement plongé, concédé l’égalisation, puis un troisième but qui les place en ballottage très défavorable avant le match retour de ce soir en Islande. «Il n’y a pas eu de miracle, synthétise le technicien. Eux avaient onze matchs officiels dans les jambes, nous aucun, si ce n’est quatre matchs amicaux où j’ai essayé de donner du temps de jeu à tout le monde. Vu qu’on a un style assez physique et qu’on les a quand même pressés très haut, ça nous a fait mal après une heure. Je suis convaincu qu’à nombre de matches égal, c’est autre chose.»
Mais ce ne sera toujours pas le cas ce jeudi soir : quand bien même le match aller lui «a fait du bien», le RFCU n’a «pas pu travailler physiquement depuis, entre la récupération du match et le voyage» en Islande. C’est peu dire, donc, que ses hommes n’auront pas préparé cette manche retour dans les meilleures conditions, entre un réveil à 5h et un vol de quatre heures mardi, un décalage horaire de deux heures (coup d’envoi à 19h, heure locale, 21h à Luxembourg) et des nuits d’été particulièrement courtes dans le grand Nord.
Le synthétique, «pas une excuse»
«Après notre première séance d’entraînement sur place, on était tous cuits», souffle Saibene, qui veut toutefois voir dans la première heure du match aller des motifs d’espoirs, et dans les lacunes affichées à Josy-Barthel des axes d’amélioration et donc des raisons d’y croire, encore.
«On a marqué deux buts, et on a eu une ou deux occasions pour marquer le troisième, déroule l’ancien coach de Kaiserslautern. On les a mis en difficulté et, pendant longtemps, on était au même niveau. Pour une équipe luxembourgeoise, on a présenté pendant 50 à 60 minutes un beau football, j’étais assez satisfait.» Côté face, les Racingmen ont été «trop naïfs», encaissant notamment deux buts évitables sur coups de pied arrêtés, et c’est sur ce point que Saibene attend son équipe au tournant.
«Puisqu’il y aura encore une différence physique, il va falloir jouer intelligemment, éviter des buts faciles sur phases arrêtées, ne pas faire d’erreurs derrière et être efficaces devant», poursuit le technicien. Le tout sans Abdelhakim Omrani (pubalgie) ni Loris Tinelli (ligament du pied), forfaits comme à l’aller, et sur une pelouse synthétique. Mais ça, Jeff Saibene «ne veut pas en parler. Ça change, oui, mais ça ne peut pas être une excuse. Eux (NDLR : les Islandais) ont dû jouer sur gazon la semaine passée.» Et si c’était à leur tour de se retrouver le nez dedans ?
Simon Butel