Le Fola a eu beau ouvrir le score et sortir une prestation bien plus aboutie que contre Linfield une semaine plus tôt, il n’apas passé le cut, ce jeudi soir, contre le Kairat Almaty. Pour la qualification, c’est désormais très compromis.
Le Fola a pris son match de barrage aller par un bout autrement meilleur qu’il n’avait pris son 3e tour retour. Très vigilant derrière, où le bien moins rapide qu’avant Vagner Love n’avait plus forcément le coup de reins pour perturber à la course un garçon aussi véloce que Julien Klein, bouillant à la récupération avec un duo Pimentel – Freire aux petits oignons, intrigant aussi avec une ligne d’attaque totalement renouvelée, le trio Bensi – Omosanya – Boutrif cédant sa place aux Parreira, Caron et autre Lucas Correia.
Si Almaty se procure la première occasion sur corner (une tête au ras de la barre de Vorogovskiy, absolument seul aux six mètres, à la 15e), ce sont les hommes de Sébastien Grandjean qui vont frapper un gros coup, un peu avec la complicité de Pokatilov, le portier kazakh, beaucoup avec la patte décidément séduisante de Mustafic : des 25 m, il expédie un ballon très flottant qui rebondit juste avant le gardien, transpercé sur sa droite (1-0). Cette qualité de tir, on la retrouvera à la 32e, des vingt mètres. Le ballon part très bien mais Pokatilov aussi, maintenant qu’il est prévenu.
Trois buts encaissés en un quart d’heure
Sébastien Grandjean a prévenu, il ne faudra pas la moindre erreur d’attention. Ses gars ne vont pas en commettre beaucoup. Trois. C’est déjà deux de trop. À la 28e minute, Delgado se trompe de deux mètres dans sa relance et c’est le contre éclair. Vagner Love n’a peut-être plus ses jambes du CSKA Moscou mais sa vista, si. Il trouve Shushenachev d’une passe évidente, qui crucifie Cabral (1-1). Heureusement pour les Eschois, la relance de Grisez directement sur Vagner Love à l’entrée de la surface est rachetée par une belle horizontale de Cabral pas loin de sa lucarne. Mais la belle confiance des premières vingt minutes s’est fissurée.
À la 37e, Shushenachev est tranquille dos au but, pas trop mis sous pression, pour talonner vers Vagner Love qui fusille la lucarne de Cabral de près (1-2). Si, si, la situation peut encore empirer avant la pause et si Cabral repousse du pied un tir de près de Shushenachev (45e), il n’avait rien pu sur une demi-volée parfaitement équilibrée et le long de son poteau de Ricardo Alves à l’entrée de la surface (1-3, 43e).
Heureusement, Klein sauve sur sa ligne
Même la tentative d’accélération du jeu, à partir de la 60e, se heurtera à la maîtrise d’une équipe qu’on était en droit d’attendre exsangue physiquement. Cabral a beau multiplier les parades, y compris dans les pieds de Kanté (46e) ou seul face à Vagner Love (67e), il ne peut rien quand Pimentel occasionne un pénalty en accrochant le pied de Kanté au moment de la frappe. Vagner Love le prend à contre-pied (1-4, 70e).
Le Fola ne méritait pas à un telle score. D’autant qu’il a alors le courage de continuer à appuyer, quitte à se découvrir. Heureusement donc que Klein sauve sur sa ligne une tête piquée de Kanté, qui avait le but grand ouvert (81e) et que Vagner Love perd un nouveau duel contre Cabral quelques secondes avant que le Brésilien ne dévie du bout du pied juste quelques centimètres au-dessus de la barre (89e).
Julien Mollereau