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[Conference League] Le Progrès, ramené à sa taille de guêpe ?


Le Progrès peut-il déjà hisser son niveau de jeu?

Niederkorn visite Midtjylland. À son échelle, c’est un ogre. Impossible ?

On dirait que le mercato est toujours en retard d’une guerre sur les compétitions européennes quand il s’agit de filer un coup de pouce aux nains du continent. Il y a un Everest qui se dresse en travers de la route du Progrès, ce soir, dans le Jutland central. Et Jeff Strasser aurait sans doute adoré que dans l’effectif de Midtjylland, l’attaque à deux pointes qu’il compose avec le Sud-Coréen Cho Gue-sung (tout juste arrivé pour 3 millions d’euros) soit délestée du jeune Gustav Isaksen, étoile montante du foot danois, 22 ans, estimé 20 millions d’euros par son club et dans les radars du Milan AC, de la Lazio, d’Arsenal…  «Je suis sûr qu’il partira cet été», balance Strasser, catégorique. Pas assez tôt pour éviter sa présence gênante au duo Peugnet-Karamoko.

Il y aura plein d’autres sujets d’inquiétude, dans ce qui ressemble à la confrontation la plus déséquilibrée qui sera proposée à un club luxembourgeois à l’occasion de ce 2e tour de Conference League. La liste, non exhaustive, est dressée par Jeff Strasser :

«Un ancien défenseur central du Panathinaïkos, deux ou trois Brésiliens, une valeur marchande de 45 millions d’euros alors qu’un club comme Darmstadt, qui remonte en Bundesliga, est à 30… On parle d’un tout autre monde.»

Ce serait du niveau des Rangers?

Il faudrait voir à ne pas se tromper de combat(s). Alors que le Grand-Duché a, pour la première fois, quatre clubs à ce niveau de compétition et qu’il convient de reconnaître que c’est sans doute aussi un peu leur niveau, désormais, attendre quelque chose de concret de ce déplacement relève encore de l’ambition un peu folle. Mais c’est à cela, que sont tenus Strasser et son staff, héritiers d’un club qui a, dans son histoire récente, éliminé les Glasgow Rangers (2017), le Honved Budapest et Oufa (2018).

Dans ce qui s’annonce comme une grosse ambiance, face à une équipe au pressing très haut et très agressif, organisée très offensivement (4-1-3-2), dans une configuration avec beaucoup moins de possession de balle qu’au tour précédent, il va falloir s’adapter. Avec des profils différents devant?

Jeff Strasser tait ses intentions. Mais il acte d’ores et déjà de l’absence de Soiyir Sanali, touché au ligament latéral externe du genou et qui doit passer une IRM pour acter de la durée de son indisponibilité.

Cela fait-il une énorme différence ? Pas sûr. En face, il y a un monstre collectif qui a disputé les barrages d’une compétition européenne sans discontinuer depuis trois ans. Son pain quotidien? L’Atalanta, Liverpool et l’Ajax en C1 en 2020/2021.

Ludogortets, l’Étoile rouge de Belgrade et Braga en C3 (éliminé en barrages de C4 par le PAOK Salonique) en 2021/2022. Lazio, Feyenoord, Sturm Graz (éliminé en barrages par le Sporting) en 2022/2023. Alors pour eux Niederkorn, théoriquement, c’est du miel…