En manque d’informations sur les Kosovars de Gjilani, mais forts de quelques certitudes, les Niederkornois se préparent quoi qu’il arrive à un gros combat lors du 1er tour aller de Conference League, ce soir au Parc des sports d’Oberkorn.
Puisque sa mission à son arrivée à l’été 2022 était de ramener le Progrès en Europe sous deux ans, la durée de son contrat, Jeff Strasser pourrait considérer celle-ci comme accomplie et prendre la réception de Gjilani, ce soir au Parc des sports d’Oberkorn, comme un simple «match bonus». Mais le Strasser entraîneur est comme le joueur : soucieux de «ne jamais se satisfaire de peu» et désireux, donc, de «tout faire pour passer ce 1er tour» de Conference League.
Lui et ses hommes l’aborderont bardés de quelques certitudes – prolongées au cours d’une préparation «intéressante» et notamment de son final samedi dernier contre les Belges de Seraing (D2 belge), dominés en amical (3-2) «avec 70 minutes bien maîtrisées» –, mais aussi d’un sacré poids : celui de «l’inconnu».
Car si la «qualité» de Gjilani lui semble entendue, ne serait-ce que parce que l’équipe est «100 % pro» et que les Kosovars ont terminé 3es de leur championnat, bien mieux coté (33e) au coefficient UEFA que la BGL Ligue (42e), le coach niederkornois, devant le peu d’informations dont il dispose, admet peiner à se faire une idée précise de ce qui attend son équipe.
«On a surtout pu les analyser à travers leurs matches de l’année dernière, mais ils ont changé de coach au 1er juillet, et des joueurs qui étaient annoncés transférés se retrouvent quand même sur la liste UEFA, donc c’est compliqué de savoir qui est susceptible de jouer», note le technicien.
Sans Hend, mais avec une ossature
Côté système, l’équipe devrait s’appuyer selon lui sur un 4-3-3, sauf surprise, mais ce qui n’en sera pas une, c’est la «qualité technique» dont est dotée cette formation, le «combat physique» qu’elle imposera aux Niederkornois, et son bon degré de préparation dans ce domaine : «Sur les dernières images qu’on a vues et les impressions de l’entraînement de mardi, ils semblent prêts physiquement. Ce sera un adversaire de qualité».
Un adversaire que le Progrès défiera sans Bilal Hend (et peut-être sans Mersch, touché mardi à la cheville à l’entraînement), parti lundi soir à Versailles (National 1 français), ce qui est assurément un coup dur, mais Jeff Strasser veut voir le positif. Et ce qui l’est, c’est «de pouvoir aborder un premier match avec une ossature de huit-neuf joueurs» qui maîtrisent les principes de jeu en vigueur.
Pour le reste, puisqu’«il ne s’agit pas de comparer les nouveaux aux anciens», le départ du Français offre aux recrues de l’été à son poste, Omar Natami et Soiyir Sanali, concurrents devenus suppléants, l’occasion de convaincre dès maintenant leurs dirigeants de ne pas retourner sur le marché d’ici à la fin de l’été. Et donc de s’immiscer dans le onze.
Cette logique prévaut aussi, à un degré moindre (il est acté que le Progrès ne recrutera plus devant) pour Kenny Mixtur et Walid Jarmouni, venus eux faire oublier Elias Filet, le meilleur buteur de la saison passée. Et dont Strasser est «convaincu» qu’ils seront «capables de redonner au Progrès la confiance» que le club leur a accordée, «tôt ou tard». Très tôt, dès ce soir par exemple, serait l’idéal.