[Conference League] Le Progrès est prêt à en découdre

Devant deux fois au score, mais accroché par Gjilani au match aller de son premier tour de Conference League, Niederkorn est prêt à «gommer ses erreurs» pour aller chercher sa qualification au Kosovo.

Globalement supérieur aux Kosovars de Gjilani lors du premier round, jeudi au Parc des Sports d’Oberkorn, le Progrès s’est fait rejoindre sur deux penalties évitables (2-2). «Vu la physionomie du match, ça aurait été plus «réel» de gagner. Mais ce n’était que la première manche et maintenant la règle du but à l’extérieur n’existe plus (NDLR : comptant double en cas d’égalité sur l’ensemble des deux confrontations). Je disais avant la rencontre que c’était du 50-50 et c’est toujours le cas après celle-ci», soulignait l’entraîneur Jeff Strasser en conférence de presse quelques minutes après le coup de sifflet final. «À nous de gommer nos erreurs», enchaînait le défenseur central Hamadou Karamoko. Et d’ajouter : «J’ai confiance en l’équipe. Il n’y a pas de raison qu’on ne se qualifie pas là-bas.»

Une semaine plus tard et la «frustration évacuée», c’est l’heure pour Antoine Mazure et les Niederkornois d’aller chercher un résultat contre le 3^e du dernier championnat du Kosovo (33^e au coefficient UEFA), au stade Fadil Vokrri (13 980 places) dans la capitale Pristina, situé à une cinquantaine de kilomètres de leur antre habituel, celui-ci n’étant pas homologué pour les joutes européennes. Le tout, dans une «ambiance hostile» dont les visiteurs ont conscience, mais devant laquelle ils sont «prêts», selon l’attaquant français, à faire face. Un résultat leur ouvrirait les portes du deuxième tour où ils défieraient, en cas de qualification donc, les Danois de Midtjylland.

Et s’il avouait ne pas avoir énormément d’informations en sa possession avant l’aller, le board niederkornois a pu s’appuyer sur le premier acte pour préparer le retour programmé ce jeudi soir à 20 h. D’abord en analysant sa propre prestation à travers la vidéo. «On a bien regardé ce qu’on a fait de bien et de moins bien. On doit être plus efficaces dans les deux surfaces», explique le n° 19 niederkornois. Puis surtout celle de l’adversaire dont l’effectif est entièrement professionnel : «Ils sont bien en place, combatifs et ils ne lâchent rien. Mais ça, on le savait déjà. C’est une équipe qui peut aussi avoir une bonne maîtrise du ballon. On l’a vu en deuxième mi-temps puisqu’en première, ils ont peut-être joué un peu plus long. Mais on sent qu’ils ont de la qualité. Au milieu de terrain, ils ont de très bons joueurs donc il faudra faire attention. Et puis ils ont des joueurs percutants sur les côtés donc le danger peut venir de partout.»

Certes, mais le Progrès, hormis les deux erreurs individuelles payées cash voici une semaine, a rarement été mis en danger. Surtout, lui aussi a des arguments à faire valoir avec en prime une bonne préparation dans les jambes. «On a vu qu’on avait mieux fini qu’eux sur les dix dernières minutes. On savait où on en était physiquement contrairement à eux. Ils ont quand même terminé avec 3-4 joueurs qui ont eu des crampes donc si on impose un bon rythme… Ça peut se jouer dans le dernier quart d’heure avec les entrants, avec notre fraîcheur. Nous, physiquement, on est bien! Tous les ingrédients sont là. C’est à nous de jouer», conclut Antoine Mazure.