Accueil | Sport national | Compétitions sportives annulées : les dames, grandes oubliées

Compétitions sportives annulées : les dames, grandes oubliées


La suppression de la Ligue 1 dames, mise dans le même panier que les divisions inférieures, réserves, jeunes, a largement fait réagir. (archives Luis Mangorrinha)

Une partie non dite de la décision de la FLF, vendredi, en a fait tiquer beaucoup.

Alors qu’un peu plus tôt dans la journée, le gouvernement avait fait des recommandations concrètes, la fédération faisait paraître ce communiqué sur son site qui ne semblait en être qu’une prolongation logique mais qui en était finalement une légère surinterprétation : «Sur recommandation de Monsieur le Premier ministre et Madame la ministre de la Santé lors de la conférence de presse en date de ce jour, la FLF a pris la décision d’annuler avec effet immédiat et jusqu’à nouvel ordre TOUTES les rencontres des clubs affiliés à la FLF (toutes catégories confondues). Les matchs de la BGL Ligue ne sont pas visés par cette mesure et restent programmés comme prévu.»

Bien. Sauf que Xavier Bettel et son gouvernement avaient indiqué que les championnats de Division 1 seniors, qu’ils soient de foot, de basket, de hand ou de volley, restaient maintenus. Jusqu’à preuve du contraire, ils n’ont toutefois pas précisé qu’ils devaient être de Division 1 ET masculins. La suppression de la Ligue 1 dames, mise dans le même panier que les divisions inférieures, réserves, jeunes, a largement fait réagir.

Jusqu’à Karine Reuter, qui tient beaucoup à son équipe de football féminin au RFCU et qui s’est empressée, dimanche, de donner son opinion sur cette anomalie : « C’est inacceptable d’arrêter le football des dames alors que la BGL Ligue continue. En tout cas, c’est incompréhensible. J’espère qu’il n’y a derrière cette décision aucun fond de misogynie mais je ne parviens pas à me l’expliquer. C’est évident qu’il n’y a aucune explication concrète qui tienne. » Mais puisque le nouveau conseil d’administration de la FLF doit se pencher sur la suite dès ce soir, il n’est pas exclu non plus qu’il reconsidère la question, prise devant l’urgence de la situation sanitaire et de ce que la société civile exigeait d’elle, en termes de mesures.

Julien Mollereau