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Cluj-Dudelange : suspendu, Kruska «croit très fort» en ses partenaires


Marc-André Kruska est suspendu pour le match retour si important, ce jeudi soir, contre les Roumains de Cluj en Europa League (Photo Luis Mangorrinha).

Suspendu pour le match retour Cluj-Dudelange (4e tour d’Europa League), l’importantissime Kruska a quand même de bonnes vibrations pour le F91.

Serez- vous dans l’avion pour aller en Roumanie ?
Marc-André Kruska : Oui, j’irai avec l’équipe. Le coach et moi, on a décidé ça ensemble. J’espère pouvoir aider et surtout, je suis très heureux d’y aller. C’est un match crucial et j’estime avoir mon importance dans ce groupe dudelangeois.
Et vous allez rater ce match…
Il n’est pas impossible que ce soit l’un des matches les plus importants que j’aurais pu jouer dans ma carrière.
Oui enfin, quand on a joué à Dortmund, au FC Bruges…
Là, c’est le niveau international. Des matches internationaux, je n’en ai pas joué tant que ça (NDLR : en fait, seulement depuis son arrivée au F91) dans ma carrière. Alors même pour moi, me retrouver dans la phase de poules de l’Europa League… Et puis surtout, je suis venu justement pour ça. Je crois que si nous, dans l’équipe, on était persuadés qu’on pouvait le faire, peu de gens, voire personne, même au Luxembourg, ne pensait qu’on se retrouverait en position d’intégrer les poules. Pour nous, ce n’est pas une surprise, pour le reste des gens, oui.
Pas une surprise, mais êtes-vous confiant, en vous envolant?
On a un bon feeling en tout cas. Surtout après ce premier match, qui nous a donné une énergie positive. On a une excellente mentalité et on sait que même si on sait qu’on ne doit pas perdre, on peut même aller gagner à Cluj!

À Mondorf, c’était un onze complètement différent

Il n’y a pas de petite crise de confiance dans le groupe après la deuxième défaite consécutive en DN, contre Mondorf?
Ça, oui, par contre, c’était un mauvais feeling. Normalement, quand le F91 perd un match de championnat, c’est 1-0 ou 2-1, pas plus. Pas 4-1. Mais bon, on n’a plus à y penser puisque c’était un onze complètement différent de celui qui joue en Coupe d’Europe qui a disputé ce match. J’imagine à quel point cela devait être difficile pour ceux qui ont joué Mondorf, qui voulaient se montrer et devaient le faire sans avoir de match commun ensemble. Nous, ceux qui jouons en Europe, on en a déjà beaucoup ensemble.
Pensez-vous que Dino Toppmöller se permettra à nouveau de changer toute son équipe de la sorte, même en cas de qualification en phase de poules?
Je pense surtout que le coach a un travail très difficile avec un groupe de 31 joueurs et avec seulement 16 places sur la feuille de match chaque week-end. Et en plus, il ne peut pas faire n’importe quoi : il y a un nombre de joueurs transférés, de joueurs luxembourgeois… Mais quand même, je pense qu’on fera les choses plus sur la durée, en changeant moins de joueurs d’un match sur l’autre…
De votre côté, vous ne semblez pas avoir eu le moindre problème à vous trouver avec votre binôme de l’entrejeu, l’Angolais Stelvio…
On a des styles bien différents mais lui aussi a joué beaucoup de matches en pro avant d’arriver au Grand-Duché. Sur le terrain, on se parle l’anglais du football. Il est plus simple que l’anglais de la rue (il rit). Je ne sais pas pourquoi on joue si bien ensemble mais je sens que dès qu’il touche le ballon, je sais d’avance où je dois me déplacer. C’est important les récupérateurs dans une équipe. Peut-être même le plus important. En tout cas, nous, ça nous fait plaisir d’entendre les gens dire qu’on a été bons.

À l’aller, Cluj n’avait aucune chance de nous contrer

À l’aller, contre Cluj, vous aviez été exceptionnels alors que l’absence de déchet à la construction était l’une des clefs du match.
Ce match contre Cluj, surtout la première mi-temps, oui… On n’a pas fait une seule erreur. Cluj n’avait aucune chance de nos contrer. Quel incroyable sentiment!
Pensez-vous que les Roumains, qui se sont plantés à l’aller en misant sur des approximations techniques de votre part pour vous contrer, peuvent prendre le jeu à leur compte au match retour?
Oui, je pense. En tout cas, ils ne pourront pas jouer comme à l’aller. Ils sont obligés de prendre plus de risques puisqu’ils doivent nous marquer trois buts. Cette situation n’est vraiment pas idéale pour eux parce qu’on a aussi d’excellents joueurs de contre et qu’ils ne pourront pas trop se découvrir non plus.
Vous prévoyez d’être très nerveux, jeudi soir, en tribunes?
Non. Même sur le terrain je ne le suis pas. Enfin, bon, si, toujours un petit peu. Et là, je le serai quand même encore un peu plus que d’habitude, mais je crois très fort en mes partenaires.
Si Dudelange marque un but, c’est fini?
En football, on ne sait jamais. Ils vont se donner à fond, les Roumains. Et ils vont à tout prix essayer de marquer un but dans les 20 premières minutes.
Vous êtes-vous tous senti obligés d’aller parler à Joé Frising, ces derniers jours?
Pas trop. Ce n’est pas nécessaire après tout. Il est bien dans son truc. Certains viennent lui toucher deux ou trois mots, de temps en temps et vont le refaire avant le match, c’est sûr. Moi-même je le ferai sans doute mais c’est bon. Pas trop. Il est concentré sur son boulot, je le sens bien dedans, donc trop l’embêter avec ça serait contre-productif.

Recueilli par Julien Mollereau