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Ciancanelli nouveau coach de la Jeunesse Canach, Menster réagit


Olivier Ciancanelli, ancien coach du Progrès et Steinfort notamment, a accepté de reprendre les commandes du relégué à partir de janvier. (Photos archives Editpress/Jeff Lahr)

Olivier Ciancanelli sera le nouvel entraîneur de la Jeunesse Canach en janvier, a annoncé le club vendredi soir. Georges Menster, limogé dans la semaine, balance.

La Jeunesse Canach, qui a prié Georges Menster de faire ses valises en milieu de semaine après l’humiliante défaite à Wiltz (10-0), n’a pas perdu de temps pour remplacer son entraîneur principal puisque Olivier Ciancanelli, ancien coach du Progrès et Steinfort notamment, a accepté de reprendre les commandes du relégué à partir de janvier.

Bien avant cette officialisation, Georges Menster était tout de même sorti de sa réserve à la suite des propos de son président, Paul Trierweiler, dans nos colonnes, qui laissait entendre que c’était sa capacité de «meneur d’hommes» qui était en cause. L’intéressé nous a envoyé un courrier. Le voici :

Georges Menster.

Georges Menster.

«Les propos du président Trierweiler ont mis mes qualités d’entraîneur en question et je me vois obligé de réagir. Pour analyser les causes de l’échec, il faut en effet aller un peu plus loin.

D’abord il s’agit de bien définir le terme ‘meneur d’hommes’. Dans ma conception du mot, un meneur n’est pas quelqu’un qui écrase ses hommes, mais qui est à leur écoute pour les renforcer individuellement, afin de constituer et renforcer le groupe. Après tout, en football, les joueurs sont les plus importants après le ballon.

Des entraîneurs comme Fernando Guiterrez et Oseias Ferreira, issus du foot professionnel étaient sûrement des entraîneurs rigoureux, mais n’ont pas réussi non plus à Canach.

Donc la raison de l’échec doit se cacher ailleurs. Il ne faut pas sous-estimer que le vestiaire à Canach n’est pas à mener avec des arguments sportifs ou humains. La constellation et la philosophie du club font que seulement très peu de gens profondément enracinés au club peuvent influencer le vestiaire. Je me suis rendu compte très tôt dans la saison qu’il est difficile pour quelqu’un venu de l’extérieur qui ne dispose pas de ces capacités.

«Le bavardage de goûter de la veille»

Drôle aussi que dans un entretien téléphonique le mardi à 7h30 après le match, le président m’assure tout soutien au staff de la part du comité. Le mercredi, à 12h45, il m’appelle pour m’informer qu’on n’a pas besoin de venir à l’entraînement puisque le comité aurait décidé de se séparer de nous. Pas pour des raisons de gérance d’équipe, mais à cause du ‘bavardage de goûter’ de la veille…

Pourquoi la fameuse réunion d’après Wiltz ? Très simple, j’avais prévu, avant de faire une séance d’entraînement, de parler 30 minutes avec les joueurs pour demander si c’était contre le staff qu’ils ont joué ou pas. Ils m’ont dit que non, bien au contraire.

Au lieu de sortir et nous entraîner, on a développé une discussion, pendant laquelle j’ai ressenti pour la énième fois depuis juillet un grand malaise chez les joueurs (déjà présent bien avant l’arrivée de Menster/Gilbertz) et un manque de communication joueurs-comité. Dans l’intérêt du club, j’ai pensé bien faire et écouter les joueurs, afin de trouver des solutions ensemble avec joueurs et comité, puisque je ne pouvais pas continuer de travailler de cette façon. Il est clair qu’on ne peut jamais se concentrer sur le football avec de tels problèmes périphériques.

Ce n’est pas ‘en bossant encore plus fort’ la dernière semaine de championnat qu’on va changer quelque chose qui tournait mal depuis plus longtemps. Pour la débâcle de Wiltz, il y a aussi quelques explications. Mais je l’assume pleinement en tant qu’entraîneur et j’accepte la décision des preneurs de décision du club.»