À l’avant-veille de sa rencontre à Beveren avec Courtrai et contre Laurent Jans, Maxime Chanot s’est mis à nu et a raconté sa vie au Laatste Nieuws, quotidien flamand le plus lu de Belgique.
Son enfance
Le défenseur central ne le cache pas, la perte dès l’âge de 5 ans de son père alors trentenaire, a conditionné son enfance. «Je n’en parle pas facilement, mais cela explique la personne que je suis aujourd’hui.» Alors il raconte. Sa mère, secrétaire, a du mal à joindre les deux bouts et à gérer le petit Maxime. «J’étais sauvage. Elle m’a souhaité de ne pas avoir un enfant comme je l’étais. L’école ne m’intéressait pas, je faisais des bêtises, je me battais. Sans père, tu t’éloignes vite du droit chemin.»
Son hyperactivité
Maxime Chanot l’est. Et en subit les conséquences. «C’est grave au point qu’il est impossible pour moi d’aller au ciné. Après un quart d’heure, je dois me lever.» Pour le restaurant, pareil, c’est soixante minutes chrono.
La boxe
Il s’y est mis à l’adolescence, justement pour s’apaiser et s’abreuver de sport. Cela n’a pas duré longtemps : un an. «Le temps de me casser quelques doigts. Et puis j’ai pris beaucoup de coups, cela m’a fait du bien.» Aujourd’hui encore, en cas d’insomnie, il s’en va taquiner le sac. Il en possède un, installé dans son appartement, près de Courtrai. «Cela rend notre voisine complètement dingue.»
Le manque d’argent
Sujet sensible quand on a été un jeune professionnel et qu’on a galéré pour y arriver. À son retour infructueux de Sheffield Wednesday, où il était encore adolescent, il a vécu à quatre dans un 16 m², avec des cousins et celle qui était alors sa petite amie (et qui deviendra sa femme). Les fins de mois sont dures. Quand tombe une proposition de Woluwé, Madame lui lance : «On y va, on doit payer nos factures.» Lui en profite pour aider sa maman. «Beaucoup de footballeurs jouent pour eux. Moi, je joue pour mes proches. S’il le fallait, pour eux, je serais prêt à jouer sur Mars.»
La religion
L’homme est très croyant. Ses tatouages en attestent. On ne savait pas encore comment il l’était devenu. Sa conversion date de l’Angleterre, alors qu’il est sur un lit d’hôpital pour une cheville fracturée, sa première grosse blessure. «Je devais rester deux mois à l’hôpital. Une infirmière rentre un soir dans ma chambre et me donne une Bible. Je ne l’ai plus jamais revue mais croyez-le ou non, j’ai pu remarcher peu de temps après.»
Son avenir
Après un début de championnat comme celui qu’il vient de vivre (doublé face au Standard), les médias commencent à lui pronostiquer de belles choses. Lui pense aussi à l’après. «J’aimerais déménager au Luxembourg, là où sont les racines de ma mère et de ma grand-mère. Je n’y ai pas grandi mais je m’y sens à la maison, c’est tout ce qui compte.»
Le Quotidien