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Championnats nationaux d’escrime : les favoris confirment


Lis Fautsch et Flavio Giannotte en grande discussion : les deux cracks de l'escrime grand-ducal se sont imposés. (Photo : JJ Patricola)

Lis Fautsch et Flavio Gioannotte sont venus, ils ont vu et ont vaincu. Mais les deux ténors de l’escrime grand-ducal ont connu quelques difficultés. Plus ou moins grandes.

Partir avec une énorme pancarte de favori n’est pas forcément quelque chose de facile à gérer. Brillant sur le plan international, avec notamment une septième place lors des championnats d’Europe juniors de Maribor, Flavio Giannotte se savait attendu lors de ces championnats nationaux au CNE, au Limpertsberg.

Et l’épéiste a bien failli passer à la trappe plus tôt que prévu. La faute au Finlandais de naissance Jussi Korhonen, qui n’était qu’à une touche de la sensation : «C’était en demi-finale. J’avais gagné mon premier tour contre Toni Latzara sur le score de 15-5. Ensuite, contre Jussi, je démarre bien. Mais après ça se gâte», explique Flavio Giannotte. «Je menais largement et j’étais un peu trop sûr de moi. J’ai commis trop de fautes et il est remonté au score. Mais, heureusement, j’ai mis la 15e touche.»

En finale, en revanche, il s’imposera tranquillement sur le score de 15-7 contre Benoît Omont, son coéquipier d’Escrime Sud.

Après avoir confirmé son titre de l’an passé, Flavio Giannotte avait pour ambition de réaliser le doublé, comme l’année dernière, cette fois chez les juniors. Mission accomplie sans problème même si, encore une fois, le garçon de 20 ans a un peu péché par excès de facilité : «On n’était que 7, donc on a fait une poule unique où j’ai pu observer tout le monde. Je perds le dernier match de poule, parce que je voulais un peu trop jouer. Mais ensuite, je remporte la demi-finale 15-6. Et en finale, je mène 13-7 mais j’ai voulu terminer trop vite et j’ai commis quelques fautes stupides. Malgré tout, je gagne quand même 15-13 sans jamais vraiment avoir été en danger.»

Lis Fautsch fait le plein de confiance

Le week-end aurait pu être parfait pour l’escrimeur d’Escrime Sud s’il y avait eu le titre par équipes chez les juniors. Mais ce sont les tireurs du CEL, conduits par Sebastiaan van Gilst, qui ont gardé leurs nerfs pour l’emporter 45-44 malgré une dernière remontée de Giannotte : «C’est dommage mais on a fait une super remontée. Il ne faut pas oublier qu’il y a deux cadets dans l’équipe. C’est bien!»

Cela fait donc deux titres pour Van Gilst, qui décroche également le titre en individuel chez les cadets.

Chez les filles, Lis Fautsch était un peu dans la même situation que Flavio Giannotte : elle était l’archi-favorite. Et celle qui a encore trois grands rendez-vous avec la Coupe du monde à Rio, les championnats d’Europe à Montreux et les Jeux européens à Bakou, a été fidèle au rendez-vous.

Mis à part une petite anicroche en poule face à Anastasia Ramazotti, tout s’est bien passé pour la professionnelle : «Perdre en poule, ça peut arriver. Je mène 4-3, je fais une bêtise, elle revient à 4-4 et met la dernière touche. Mais ce n’était pas trop grave, j’étais quand même première après les poules et Anastasia et Lynn Strasser devaient en découdre entre elles en demi-finale.»

Et alors que Lis Fautsch se promenait face à Julie Schaefer (15-6), Anastasia Ramazotti créait une petite sensation en punissant (15-6) une Lynn Strasser qui se concentre surtout sur ses études cette année.

En finale, Lis Fautsch, qui a eu le temps d’observer son adversaire, ne commet plus les mêmes erreurs. Et ne laisse aucune chance à Ramazotti, battue 15-7 : «En poules, elle m’avait beaucoup touchée à la cuisse. J’ai donc fait très attention à ça. Et j’ai vu qu’elle avait beaucoup de mal avec mes flèches. Et puis 15 touches, c’est complètement différent de 5.»

Voilà qui lui permet de gonfler son moral et d’avoir une confiance au top avant les prochaines échéances internationales.

Romain Haas