Les Mondiaux se sont achevés, ce week-end, avec deux nouveaux records nationaux, un en relais et un pour Julie Meynen.
La compétition est désormais terminée pour les nageurs luxembourgeois. Le moment est donc venu de dresser un bilan des performances des nageurs grand-ducaux dans le bassin russe.
Ils sont venus. Ils ont vu. Bien sûr, ils n’ont pas vaincu, mais les cinq Luxembourgeois en lice lors de ces championnats du monde peuvent, dans leur grande majorité, repartir avec le sentiment du devoir accompli.
Monique Olivier : Presque parfait
L’ancienne Sud-Africaine est la plus grande satisfaction luxembourgeoise de ces championnats du monde. Avec quatre records nationaux en cinq courses, dont trois records individuels, la nageuse du SL a parfaitement rempli ses objectifs. Elle a amélioré ses temps sur les 400, 800 et 1 500 m nage libre et était également de la partie dans le relais mixte, qui a aussi fait mieux que l’ancien record national.
Pour Christophe Audot, son entraîneur au SL, le plus important est que la jeune femme se soit fait plaisir. Et lui retient non seulement les temps mais également la place. En effet, elle se classe dans le top 20 sur le 1 500 m, preuve également qu’elle progresse sur le plan international. Évidemment, Rio est encore très loin, mais ses performances sur les 400 (4’15″24) et 800 m (8’45″37) nage libre sont largement meilleures que les minima B (4’17″80 et 8’51″96). Mais encore très loin des minima A (4’09″08 et 8’33″97) qui assurent une place d’office aux Jeux. En tout cas, en étant à son meilleur niveau pour le plus grand rendez-vous de la saison, la mission est parfaitement remplie.
Julie Meynen : Un record pour terminer
On en deviendrait presque exigeant avec Julie Meynen. La jeune femme, qui espérait battre son record national sur le 100 m nage libre, avait dû se contenter de 55″54 (contre 55″29) en séries de l’épreuve reine. Malgré tout, il s’agissait de la première fois où la jeune femme claquait un chrono sous les 56″ le matin. Preuve incontestable qu’elle progresse.
Pour sa seconde épreuve individuelle, Julie Meynen, très désireuse de rectifier le tir, n’a pas loupé son rendez-vous en améliorant de deux centièmes sa propre meilleure marque nationale (25″55 contre 25″57) avant de participer au record national mixte (3’35″19 contre 3’38″72 à l’Euro Meet cette saison). Il s’agit de son premier record national de l’année. Au meilleur moment.
Si elle veut aller à Rio, Julie Meynen va encore devoir un peu progresser. On lui demande en effet de nager le 50 m nage libre en 25″28 et le 100 m crawl en 54″43. Il y a encore du boulot. Mais un an devant soi!
Julien Henx : Débuts prometteurs
Pour ses premiers championnats du monde seniors en grand bassin, Julien Henx a réalisé une prestation plutôt satisfaisante. Il a débuté par un 100 m nage libre parfaitement embarqué… jusqu’à 75 m, moment à partir duquel il s’est écroulé (50″77). Encouragé par son début de course, il avait envie de bien faire sur le 50 m : mission accomplie avec à la clef, un nouveau record national (22″97 contre 23″03).
Laurent Carnol : Toujours au rendez-vous
C’était le nageur attendu, côté luxembourgeois. Laurent Carnol, homme de championnats, déçoit rarement, pour ne pas dire jamais, quand il est en lice dans une grande compétition. Celui qui a déjà été demi-finaliste olympique, mondial et finaliste européen a démarré de manière tonitruante sa compétition, avec un très bon 100 m brasse (1’00″82) tout proche de son record national (1’00″76) puis un nouveau record sur le 50 m brasse en pulvérisant l’ancien (27″94 contre 28″41).
Tous les espoirs étaient donc permis pour le 200 m, sa course de prédilection. Mais avec un entraînement réduit, avec une seule séance par jour pendant de longs mois en raison d’un emploi du temps chargé au niveau de ses études, Laurent Carnol manquait d’endurance pour être très performant sur sa distance. Malgré tout, il répond quand même présent en validant son billet pour les JO de Rio… pour un petit centième (2’11″65 contre 2’11″66). Une performance toutefois insuffisante pour lui permettre d’accéder aux demi-finales (18e temps).
Pit Brandenburger : Un peu timide
Pour ses grands débuts chez les seniors, Pit Brandenburger avait le seul 200 m nage libre à son programme. Sur cette course, il va prendre un bon départ mais va mal terminer, si bien qu’il échouera de peu contre son record personnel (1’52″12 contre 1’51″89). On demande à le revoir.
Raphaël Stacchiotti : Avec les moyens du bord
Début juin, en Islande, Raphaël Stacchiotti était au top de sa forme. À tel point qu’il est même parvenu à se qualifier pour les JO de Rio, l’an prochain. Mais à son retour d’Islande, il s’est blessé à la cheville. Et depuis, il n’est pas à 100 % et souffre toujours quand il sollicite son pied. Après un 400 m nage libre très moyen, l’Ettelbruckois était fixé : il savait que ces championnats du monde ne seraient pas les siens. Et effectivement, ce fut le cas. Il a même décidé de ne pas prendre le départ du 400 m 4 nages, hier, histoire de ne pas prendre de risque.
Dans l’ensemble, les nageurs luxembourgeois ont été à la hauteur des attentes. S’ils n’ont pas à chaque fois battu de records, ils étaient bien souvent très près. Mention spéciale pour Monique Olivier et ses quatre records nationaux dont trois en individuel. Et à Laurent Carnol, qui valide son billet pour Rio.
Romain Haas