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Championnats du monde : l’entraîneur luxembourgeois « globalement satisfait »


Après les championnats du monde en petit bassin – Ingolf Bender, l’entraîneur national, tire un bilan plutôt positif des Mondiaux de Doha.

Le technicien allemand, tout juste rentré du Qatar, a pris quelques minutes pour revenir sur les performances de ses nageurs.

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Ingolf Bender avait le sourire à l’issue de ces Mondiaux qatariens. (Photo : Julien Garroy)

> Que diriez-vous du bilan de ces Mondiaux ? Il est très positif, positif ou bien vous attendiez davantage ?

Ingolf Bender : On peut dire que je serais complètement satisfait si tout le monde avait amélioré tous ses temps. Mais dans l’ensemble, c’est quand même plutôt bien. Ce qui l’est surtout, c’est que chacun des cinq nageurs présents au Qatar a réussi à améliorer au moins un de ses meilleurs temps. Chacun a connu également un coup de moins bien sur une course. C’était pas mal, quand même.

> Avec tout de même neuf records nationaux. Vous vous attendiez à un tel total ?

En fait, je ne tirais pas de plans sur la comète. Monique, Julie et Julien sont tous les jours à l’entraînement au Luxembourg et je savais quel était leur état de forme. En revanche, Laurent et Raphaël n’ont rejoint le Grand-Duché que deux jours avant de partir au Qatar et je ne savais pas trop à quoi m’attendre de leur part.

> Quelles ont été les performances les plus marquantes dans le camp luxembourgeois ?

La plus belle évolution est certainement celle de Monique Olivier, qui a amélioré son record du 800 m nage libre de près de 15 secondes. Mais en même temps, son temps datait du mois d’octobre, alors qu’elle avait à peine recommencé l’entraînement. Il n’en reste pas moins que dans un contexte très concurrentiel, elle s’est bien améliorée. Julie Meynen a également été très forte sur le 100 m nage libre, en battant son record de près d’une seconde. Il ne faut pas oublier que ce n’est jamais évident d’aller vite le matin. Les Luxembourgeois n’avaient que le matin pour gommer toutes les erreurs, ils n’avaient pas l’occasion de faire mieux l’après-midi.

> Monique Olivier et Julien Henx découvraient les Mondiaux en petit bassin. Aviez-vous une appréhension par rapport à eux ?

Absolument pas. Même s’ils n’ont jamais participé à cette compétition, l’un comme l’autre ont déjà pas mal d’expérience. Julien a nagé deux fois les championnats d’Europe en petit bassin, il était aux Europe de Berlin cet été. Monique a nagé aux JO de la Jeunesse à Nanjing, donc je n’avais aucune crainte par rapport à eux. Maintenant, c’est vrai que c’est quand même une autre histoire, d’autres nageurs. Mais le fait qu’ils n’étaient pas seuls était également quelque chose de très positif.

> Comment expliquez-vous ces perfs ? La préparation ? Le bassin ?

C’est une somme de tout. Le bassin, qui était très rapide, et puis l’atmosphère qu’on n’imaginait pas aussi énorme. La préparation a été plus courte que d’habitude mais tout le monde était logé à la même enseigne.

> Quelle est la suite du programme pour eux ?

Il y a les championnats d’hiver, ce week-end. Tous ont l’air très motivés pour être champion national. Et puis ce sera le retour de Laurent Carnol, qui n’y a pas participé depuis que ça se déroule à Bonnevoie, je crois bien. Ensuite, on va se projeter sur la saison en grand bassin. Avec comme principal objectif les Mondiaux de Kazan, cet été. Et puis évidemment les JO, puisque normalement, on devrait pouvoir se qualifier à partir du 1er mars prochain. Les Mondiaux seront d’ailleurs une compétition sur laquelle on pourra se qualifier pour Rio.

> Qui va à Kazan ?

Si je me souviens bien, Julie, Monique, Pit Brandenburger, Laurent, Julien et Raphaël sont déjà qualifiés. Il faut garder un œil sur Sarah Rolko, qui peut tout à fait les rejoindre.

> Si l’on se projette, combien de nageurs espérez-vous envoyer à Rio ?

Pour le moment, c’est compliqué de le dire, vu que les minima ne sont pas encore connus. Mais j’espère deux ou trois. On verra bien.

Entretien avec notre journaliste Romain Haas