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Championnats du monde de natation – Et deux records de plus !


Les nageurs luxembourgeois ont repris leur rythme de croisière, vendredi. Sur les trois en lice, deux sont repartis en améliorant leur record national.

Après deux jours de break, Monique Olivier était de retour dans le bassin des championnats du monde. Après avoir déjà battu les records nationaux des 400 et 1 500 m nage libre, la Luxembourgeoise était, vendredi, au départ du 800 m. Sa distance de prédilection. Et comme on dit, jamais deux sans trois… Monique Olivier, à qui seul le record national sur le 200 m nage libre a échappé, ne s’est pas fait prier pour améliorer sa meilleure marque nationale.

En effet, elle fait passer son record national de 8’47″71 (Nanjing 2014) à 8’45″37 : « C’était très bien. J’ai fait un départ parfait. Après, j’ai un peu souffert au milieu de la course, mais c’est normal sur une épreuve comme le 800 m , confie la jeune femme. Mon objectif était de battre mon meilleur temps, alors je suis satisfaite de le faire de plus de deux secondes. »

Décidément à l’aise dans le bassin russe, la spécialiste des longues distances a été constante depuis le début de la compétition. Et quand on lui demande lequel des trois records nationaux lui tient le plus à cœur, sa réponse fuse : « C’est vraiment ce 800 m. Parce que cette saison, je n’ai jamais été proche de 8’47 ». Je suis vraiment heureuse de m’en sortir finalement avec un nouveau meilleur temps », se réjouit-elle.

Christophe Audot, son entraîneur au SL, a apprécié la performance globale de sa protégée : « C’est pas mal. Un top 20, trois records nationaux, ce n’est pas loin de la perfection. Le plus important est qu’elle soit heureuse de ses courses. Je crois qu’elle voit qu’elle a encore un peu de marge. Cette semaine a été très positive », indique le technicien français.

Sentiment partagé par la principale intéressée : « Je suis ravie de terminer la saison de cette manière. Je me savais en forme, mais je ne savais pas à quel point », conclut celle à qui il reste encore un relais mixte pour boucler sa semaine chargée.

Henx sous la barre des 23 secondes

De son côté, Julien Henx avait à cœur de prendre une revanche. Auteur d’un superbe 75 m avant de s’écrouler dans les 25 derniers mètres sur le 100 m nage libre, le Dudelangeois était bien décidé à montrer ce qu’il valait. Et ces séries du 50 m, discipline dont il est le recordman en 23″03 depuis mai de l’an passé, devaient lui en donner l’occasion.

Effectivement, le sprinter n’a pas amusé le terrain : « J’avais très envie de nager. Après l’échauffement, je me sentais déjà bien. Pareil dans la chambre d’appel. Et concernant la course, j’avais deux choses en tête : attention au départ et baisse la tête. »

Cinquante mètres, c’est très court. Très intense. Et la moindre erreur se paie cash. Sur sa longueur, Julien Henx n’a pas commis de grosse faute : « J’ai quand même dû respirer une fois, ce qui n’est pas idéal. Mais sinon, je sentais que j’étais rapide. On était tous très proches, mais je suis très satisfait de terminer deuxième de ma série. En plus, avec 22″97, j’étais super content. »

Julien Henx a dû particulièrement faire attention au départ : « Le starter attend très longtemps après le « à vos marques ». Ça demande beaucoup d’énergie en étant tellement sous tension… »

Heureusement, tout s’est bien passé et Julien Henx peut regarder sereinement vers le week-end, où l’attend au moins un relais, celui du 4×100 m 4 nages.

Un relais auquel participera bien sûr Raphaël Stacchiotti. À court de forme en raison d’une blessure à la cheville qui l’a empêché de s’entraîner plusieurs semaines, l’Ettelbruckois n’a, comme on pouvait s’y attendre, pas fait de miracles sur le 100 m pap, vendredi. Il doit se contenter d’un 55″96 très éloigné de son record national (54″30) : « En poussant le mur avec mes jambes, j’ai à nouveau ressenti une douleur. » Heureusement, il pouvait aborder ces Mondiaux sans pression, vu qu’il a déjà son billet en poche pour Rio!

Romain Haas