Le dernier rendez-vous de l’année a donné lieu à de sacrées joutes. Avec de nouveaux acteurs en tête d’affiche.
Ils s’appellent Stephan Vanderschrick, Emma Peters, Rémi Fabiani, Jules Schmitz, Lilla Peredi, Rachael ou Sarah Black et il va falloir apprendre à les connaître. En effet, ce sont eux qui symbolisent le renouveau de la natation luxembourgeoise. Lors de ces championnats d’hiver, en l’absence de la plupart des habituels ténors de la discipline (exception notable de Julien Henx, invaincu avec 7 titres [voir page ci-contre] et du feu follet Raphaël Stacchiotti venu remporter le 200 m 4 nages en tout début de programme), il y avait donc des places à prendre.
Et le moins que l’on puisse dire c’est qu’on ne s’est pas gêné pour le faire : «Le petit bain, c’est un fight permanent, rien n’est jamais perdu», note Claude Waltzing. L’entraîneur de l’alliance SCD-CNDU-SCM, pour une fois avec un large sourire : «Florian Waltzing a passé un cap, Emma Peters explose tous ses temps, Alicia Turmel et Maria Perez Garcia font un super week-end. On a beaucoup travaillé, on ne sait jamais ce que ça va donner. Les nageurs avaient une super attitude. Dans une belle atmosphère.»
Le technicien dudelangeois avait des raisons de sourire car, pour une fois, le CNDU s’est taillé une large part du lion avec Florian Waltzing (400 m 4 nages), Maria Perez Garcia (en pap), Emma Peters (vainqueur du 400 m et du 800 m) sans oublier les succès historiques du club dans les relais 4×50 m nage libre et 4 nages. Et il faut bien reconnaître que c’est à la maison, ou pratiquement, que les nageurs de la triple entente se sont particulièrement mis en évidence.
Dans les clubs également peu habitués à être sur le devant de la scène, on retrouve également le SCR. Le club redangeois qui repart avec quelques belles breloques autour du cou, à l’image de la victoire de Jules Schmitz sur les 100 et 200 m pap. Avec, au passage, la barrière de la minute littéralement explosée (58″34) : «Je savais qu’avec l’absence de Raphaël, j’aurais une chance. Je suis content que ça se soit si bien passé. J’espérais passer sous la minute, mais 58″, je ne m’y attendais absolument pas», confie le prometteur garçon.
Évidemment, nombre de nageurs du SL se sont également mis en avant. Outre Stephan Vanderschrick (voir ci-dessous), on a pu apprécier une nouvelle fusée en dos, qui a pour nom Rémi Fabiani : «Je savais qu’il était en forme et qu’il pouvait faire de belles choses», explique, ravi, son entraîneur Christophe Audot.
Rémi Fabiani surprend son monde
Vainqueur un peu surprise du 200 m dos au nez et à la barbe d’un Max Mannes qui ne s’y attendait pas, Rémi Fabiani ne boude pas son plaisir : «Mon meilleur temps était jusqu’à présent de 2’08 » et là je fais 2’04 », je ne m’y attendais pas», indique celui qui s’entraîne désormais avec Christophe Audot. «L’entraînement est plus dur. Maintenant on fait trois fois de la muscu par semaine alors qu’avant ce n’était qu’une fois. Et encore, seulement du gainage.». Et d’ajouter : «J’espérais faire un podium en toutes catégories.» Mission plus qu’accomplie, donc pour celui qui vise désormais une qualification aux EYOF.
Chez les filles, on attendait Jackie Banky et la nageuse du SL a répondu présente. Christophe Audot a particulièrement apprécié l’attitude : «Alors qu’elle aurait pu en garder sous le pied, elle a tout donné à chaque course.» Résultat, une belle moisson avec pas moins de six titres : «J’ai tout donné. Je suis particulièrement contente d’avoir battu mes meilleures performances sur les 50 et 200 m nage libre», confie la reine de ces championnats.
Pendant deux jours, un vent de fraîcheur a soufflé sur la natation luxembourgeoise. Pour celles et ceux qui ont réussi à prendre les places qui s’offraient, le plus dur commence : confirmer!
Romain Haas