[BGL LIGUE] Sans surprise, Roland Vrabec a été remercié pour ses services qui n’ont débouché que sur une saison blanche.
Avez-vous joué votre dernier match contre Strassen ?
Roland Vrabec : Oui. Là, je suis en route pour le Danemark, où j’ai ma résidence, désormais. Ce matin, le club m’a dit qu’on ne bosserait plus ensemble et je comprends.
Avec les investissements financiers qui ont été faits, on ne peut pas se satisfaire de n’avoir rien gagné. Être deuxième et faire une finale de Coupe, se qualifier pour l’Europe sur le papier, c’est une belle réussite, mais ce n’est pas assez.
Disons que ce n’est pas une saison réussie, mais pas pourrie non plus. Mais je ne suis pas surpris. J’avais cru comprendre qu’ils n’allaient pas prolonger le contrat. En tout cas, j’avais ce feeling. Et je ne peux pas être surpris : ce club doit aller chercher le titre et c’est OK pour moi.
Les conditions d’un retour vers la première place étaient trop compliquées ?
On a pourtant essayé fort. On a pris beaucoup trop de buts. On n’a pas défendu comme on aurait dû. Et si on a bien fait de prendre Holzhauser, certains devant auraient dû plus l’aider. Non, on a manqué de beaucoup de choses quand même.
Est-ce que l’épisode de la grève, en début d’année, et les conséquences que cela a eu avec les mises à l’écart temporaires de Couturier et Stolz, ont pu influer sur votre deuxième partie de saison ?
J’en reste à ce que j’ai dit à l’époque : si mon club, mes dirigeants, décident une telle mise à l’écart, moi, en tant que coach, je dois l’accepter. Et je l’ai accepté.
Mais au-delà de la perte qualitative sur deux rencontres qu’a duré leur absence, cela a créé des discussions dans le vestiaire et avoir à gérer ça n’est pas évident. Je ne dis pas que ça n’arrive pas dans tous les clubs, mais je ne sais pas si cela a impacté notre phase retour.
Avez-vous beaucoup joué selon les principes que vous souhaitiez mettre en place ?
On l’a montré sur certains matches mais seulement sur certains bouts de matches. Trente à soixante minutes, jamais plus. Et pas assez. La top qualité a fait défaut. On n’était pas au niveau de ce que je voulais.
C’est la raison pour laquelle on n’est pas parvenus à rattraper Differdange malgré le gros travail qu’on a fourni.
Avec ces investissements financiers, on ne peut pas se satisfaire de n’avoir rien gagné
Et le vôtre de travail, comment le jugez-vous ?
On a eu pas mal de difficultés autour du club et mon boulot n’a pas consisté que dans le fait d’être un coach. Ces joueurs, avec les problèmes autour de l’équipe, il a fallu les garder vivants et là, j’ai fait un bon job.
L’idée, c’était de parvenir à les garder ensemble malgré les difficultés. Après, sur mon travail de coach, il aurait fallu que je gagne un titre.
Que vont-ils devenir, vos joueurs ? Flavio Becca avait semblé annoncer un grand turn-over…
Ce ne sont plus mes affaires. Mais je crois savoir effectivement que nombre de joueurs sont en fin de contrat (NDLR : ci-dessous). Je crois que cet été, tout sera nouveau.
Joueurs, staff. Difficile de dire comment cela tournera la saison prochaine, mais c’est sûr qu’il y aura de l’ambition.