Les Éléphants ont décroché leur troisième finale en six Coupes d’Afrique en écartant la RD Congo grâce à une efficacité clinique, hier à Bata (3-1).
Félicité ici par Serge Aurier, le Romain Gervinho a été l’un des plus grands artisans du succès ivorien hier. (Photo : AFP)
La montée en puissance se poursuit : après des débuts poussifs (1-1 contre Guinée et Mali), les Ivoiriens ont battu le Cameroun (1-0) en poule et surtout l’Algérie (3-1) en quarts, perçue comme la favorite du tournoi. Et ils ont donc surclassé sans surprise la République Démocratique du Congo sur le même score, en ne concédant qu’un penalty de Dieumerci Mbokani (24e) qui aura entretenu un espoir, ténu, chez des Congolais dont le parcours inespéré représente déjà en soi une réussite pour leur première demi-finale depuis 1998.
« On a de la solidité, de la rigueur, il faut rester dans ce registre », avait avancé Hervé Renard mardi en prenant exemple sur le match réussi face à des Algériens plus joueurs, mais vaincus.
> Gervinho et Bolasie
Ils ont refait le coup, en affichant le même réalisme froid dans la chaleur de Bata : en exploitant deux erreurs défensives, puis en enfonçant le clou sur corner grâce au genou de Kanon. Et en concédant un minimum d’occasions franches. Bony restait sur un doublé face aux Fennecs, il s’est fait altruiste contre les Léopards : sa passe contrée trouvait la frappe de mule de Yaya Touré devant la surface (20e), et il profitait d’un trois contre deux pour décaler Gervinho, seul et précis, pour le but du 2-1 (41e). Yaya Touré, qui était questionné, a remis les pendules à l’heure.
Juste avant, Gervinho, à la réception d’un centre d’Aurier, avait placé une tête tout juste sauvée sur sa ligne par Zakuani (40e). Surtout ne pas s’exposer aux départs fulgurants des flèches Gervinho et Bolasie, c’était le souci des deux sélectionneurs, qui comptaient bien ne pas pécher par naïveté. Le match ne fut pas vraiment la bataille d’observation attendue, il fut plus enlevé. Et les deux ailiers ont effectivement été les éléments les plus incisifs.
Gervinho a multiplié les courses sur les ailes, et s’il était souvent repris in extremis, par Kidiaba par exemple (88e), il demeurait un poison permanent, contrairement à Gradel, peu inspiré hier. Bolasie a plusieurs fois fait étalage de sa vitesse et de ses dribbles et signait une frappe excentrée (6e), un beau débordement et un centre gâché par Mbokani (38e), un passage en revue de la défense adverse conclu par une frappe écrasée (54e).
Mbokani, s’il a rejoint avec sa troisième réalisation les meilleurs buteurs du tournoi (Akaichi, Balboa et Bifouma), n’était pas dans un bon jour, et Gbohouo a fait les arrêts qui s’imposaient. Et la Côte d’Ivoire était, finalement, tout simplement plus forte.
AFP