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CAN 2015 : c’est parti pour le folklore


Une Coupe d’Afrique génère souvent des histoires délirantes. En Guinée, on n’a pas eu à attendre longtemps pour mesurer le degré de désorganisation.

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En vieil habitué des joutes sur le continent africain, Claude Le Roy a tout de même réussi à sortir de ses gonds après avoir patienté une heure dans son bus par 40°C. (Photo : AFP)

« Rigolo ». C’est le sobriquet dont a été affublé un journaliste par un officiel en costume-cravate alors qu’il interrogeait des supporteurs maliens près de l’aéroport sur leurs difficultés à se procurer un visa d’entrée pour la Guinée Équatoriale. « C’est grâce à nous que la CAN a été sauvée », a-t-il ajouté, le pays ayant accepté, il y a à peine deux mois, d’organiser le tournoi après le retrait du Maroc pour cause de virus Ebola. Il n’empêche, le folklore habituel a bien commencé à sévir sur la CAN-2015 !

> Le Congo, bloqué une heure dans son bus par 40°

Claude Le Roy, le sélectionneur français du Congo, s’est plaint des conditions d’arrivée de son équipe au stade de Bata, où elle a arraché le nul contre… le pays organisateur, la Guinée équatoriale (1-1) samedi. « En bus pour aller au stade, ça nous a pris 65 minutes, au lieu de douze normalement, à 40°C, a-t-il déclaré en conférence de presse d’après-match. On était dans un embouteillage, tout le monde souriait, les policiers… ».

« La CAF doit nous protéger, ce n’est pas possible !, a tonné l’entraîneur. On peut comprendre que tout le monde veuille voir le match de la Guinée équatoriale, parce qu’elle a sauvé la compétition, mais on ne peut pas tout admettre. » Son capitaine, le milieu de Reims, Prince Oniange, a lui aussi été très agacé : « On a été bloqué une heure à l’entrée du stade, tous en sueur, on a eu dix minutes pour se changer et aller à l’échauffement… »

> La Tunisie privée d’eau et d’électricité

Les Tunisiens ont connu une drôle de mésaventure en prenant leurs quartiers à Ebebiyin, l’un des deux sites de la compétition, avec Mongomo, dont les infrastructures laissent largement à désirer. Leur hôtel a en effet subi des coupures d’eau et d’électricité. « Nous avons vécu des choses très étranges et inattendues depuis notre arrivée, comme des coupures de courant et d’eau et nous avons été obligé de dîner sous la lumière des bougies », a pesté Georges Leekens, le sélectionneur belge des Aigles de Carthage. « C’est une situation très triste et qui perturbe la concentration du groupe ».

> La Côte d’Ivoire privée de tennis-ballon par la police

Hervé Renard, le sélectionneur de la Côte d’Ivoire, aime bien faire un peu de rab et terminer une séance d’entraînement par un petit tennis-ballon avec deux joueurs et l’un de ses adjoints. Mais l’ancien vainqueur de la CAN-2012 avec la Zambie a été privé de ce rituel, en raison du zèle excessif des forces de l’ordre équato-guinéens, soucieux de faire partir le bus des Éléphants le plus rapidement possible.

> Le Burkina-Faso s’entraîne sans crampons

Le protocole anti-Ebola exige un passage par l’aéroport de Malabo pour toutes les équipes, et c’est également ce qu’a fait le Burkina Faso à son arrivée en Guinée équatoriale. Mais les Étalons ont dû changer de compagnie et se sont retrouvés sans leurs bagages pour leur premier jour à Bata. Ils ont du coup dû s’entraîner sans leurs maillots ni leurs crampons. Et ils ont aussi décidé de changer d’hôtel, afin d’avoir plus de tranquillité, leur réservation initiale les mêlant à des journalistes.

Le Quotidien/AFP

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