L’ex-génie de Liverpool a célébré son retour en Angleterre en plaçant son équipe sur une voie royale hier soir en 8ème de finale de la Ligue des Champions.
Grand homme du match, Luis Suarez a inscrit les deux buts barcelonais. (Photo : AFP)
Désireux de montrer leurs progrès un an après leur élimination contre les Blaugrana au même stade, les Citizens ont complètement déjoué dans leur entreprise. La réduction du score inespérée de Sergio Agüero à la 69e minute leur permet tout juste d’être moins lourdement battus que l’an passé (2-0). L’espoir pour City n’aura toutefois pas duré très longtemps, le défenseur Gaël Clichy écopant d’un second carton jaune synonyme de rouge cinq minutes après le but d’Agüero. Monstrueux collectivement et individuellement, le Barça semble bien parti pour décrocher sa place pour un huitième quart de finale d’affilée.
Inexistant au milieu en l’absence de l’ex-Barcelonais Yaya Touré, les Anglais ont laissé le trio Messi-Neymar-Suarez faire la pluie et le beau temps et à ce petit jeu, l’Uruguayen s’est rappelé ses années sous la grisaille de Liverpool. Expéditif, Suarez a éteint tout suspense en une demi-heure de jeu, le temps d’inscrire ses 3e et 4e buts en Ligue des champions cette saison. Sur le premier, il profite d’un raté de Kompany sur un ballon anodin de Messi (16e), sur le second, il se joue du lent Demichelis pour passer devant lui la pointe de son pied après un service d’Alba (30e).
> Messi bute sur Hart et ne rejoint pas Raul
Plus utile à la construction, Messi aurait pu rejoindre Raul et ses 77 buts toutes compétitions européennes confondues, s’il n’avait pas manqué en deux temps un penalty (90+3). Dans le jeu, il s’est toutefois régalé, ses changements de rythme écœurant l’adversaire. Sans Hart face à Suarez (26e), ni la barre sur une percée d’Alves (44e), la leçon du maître aurait même été encore plus humiliante.
Le duo Milner-Fernando incapable de boucher les trous, Nasri et Silva ont été privés de ballon et la paire Agüero-Dzeko en pointe de l’ambitieux 4-4-2 censée mettre la pression sur les Catalans s’est retrouvée au chômage technique, jusqu’au 6e but en six matches de l’Argentin sur l’un des rares mouvement construit. Le meneur français et le buteur bosnien ont eu avant les plus grosses miettes à digérer, mais les tirs de l’un et les têtes de l’autre n’ont causé aucun dégât.
Après la défaite surprise contre Malaga dans la foulée de 11 victoires, Barcelone n’aura finalement même pas eu besoin pour repartir de l’avant de compter sur la moelle de ses guerriers Mascherano et Rakitic, de retour. En seconde période, le sprint catalan est devenu promenade, mais c’était encore un rythme trop élevé pour des Anglais qui n’ont pas repris longtemps leurs esprits. Sur le banc, le visage de Manuel Pellegrini restait décomposé depuis l’ouverture du score.
Et dire que City pensait s’être bien préparé avec ses cartons contre Stoke (4-1) et Newcastle (5-0) en Championnat, n’encaissant aucun but dans un match pour la 1re fois depuis 11 rencontres. C’était oublier un peu vite l’impressionnante force de frappe en face et surtout le parcours déjà miraculeux du nouveau riche local lors de la 1re phase, achevée avec 8 points seulement. Sauf très improbable retournement de situation que personne ne peut décemment imaginer après l’aller, les Citizens devraient donc bientôt pouvoir s’attaquer exclusivement à la conservation de leur titre national.
Le Barça continue sa marche en avant froidement et a transformé Manchester City en adversaire quelconque. On en oublierait presque que ce week-end, les Catalans ont concédé une défaite embêtante en Liga, à domicile contre Malaga (0-1). En Espagne, on se disait que ce revers pouvait faire douter la bande à Luis Enrique. La réponse offerte hier sur la pelouse du 2e de Premier League a le mérite d’être claire.
AFP