Moussa Marega, digne Dragon? Malade et peu en réussite à Liverpool (défaite 2-0), l’attaquant malien doit marquer et assumer son statut de leader offensif si Porto veut renverser le club anglais, mercredi soir en quart de finale retour de la Ligue des champions.
Marega, qui vient de fêter ses 28 ans ce week-end avec un but, une passe décisive et un prix d’homme du match face à Portimonense en championnat (3-0), doit confirmer son regain de forme en C1 où il a marqué six buts en huit rencontres cette saison.
Son exigeant entraîneur, Sergio Conceiçao, ne cesse de vanter les performances du Malien : « Pour moi, les statistiques individuelles ne veulent pas dire grand-chose mais je veux féliciter Moussa Marega pour son cinquième but consécutif en Ligue des champions, qui lui permet de dépasser le grand attaquant de Porto qu’était Mario Jardel », lançait-il en décembre après la victoire sur le terrain des Turcs de Galatasaray (2-3) clôturant la phase de groupes.
La seule fois où le puissant et robuste avant-centre (1,83m, 80 kg) n’a pas sévi en C1 cette saison? Précisément lors de la première manche du quart de finale la semaine dernière à Anfield.
Éreinté par ses nombreuses courses, tant offensives que défensives, et après avoir « vomi toute la journée » selon son entraîneur, le joueur né aux Ulis (Essonne), en région parisienne, a manqué de lucidité et d’adresse pour au moins offrir à son équipe un précieux but à l’extérieur.
«Docteur Miracle»
C’est d’autant plus rageant pour l’international malien qu’au tour précédent contre l’AS Rome (1-2, 3-1 a.p.), il avait été déterminant dans la qualification des Dragons pour les quarts de finale… au prix d’un recours à la médecine alternative.
Absent à l’aller à cause d’un claquage à la cuisse, Marega s’était envolé pour Dubai puis la Chine pour y rencontrer le « Docteur Miracle », le Brésilien Eduardo Santos, physiothérapeute du Shanghai SIPG réputé pour guérir les blessures en un temps record.
Un traitement qui a reçu la bénédiction de Sergio Conceiçao, l’ancien international portugais jugeant le Franco-Malien indispensable.
« Marega est excellent et il est difficile de compenser l’absence d’un joueur aussi important que lui (…) pas seulement offensivement mais aussi défensivement : dans les contre-attaques, c’est le plus fort que j’aie jamais entraîné », a dit l’ancien entraîneur du FC Nantes.
Déclaré apte en huitièmes retour, Marega a garni sa feuille de statistiques d’un but et d’une passe décisive face aux Romains au stade du Dragon.
Débauche d’énergie
Acheté au Maritimo Funchal à l’hiver 2016 puis prêté pour une saison au Vitoria Guimaraes, ce n’est véritablement qu’avec l’arrivée de Conceiçao à l’intersaison 2017 que Moussa Marega, loin d’être un virtuose balle au pied, a révélé son potentiel.
Le joueur, qui devrait participer cet été à la Coupe d’Afrique des nations en Égypte, compense son manque de finesse technique par une impressionnante débauche d’énergie, l’un des préceptes de Conceiçao, associé à un sens du but qui ne cesse de s’améliorer.
Et cela tombe bien puisque son habituel compère d’attaque, le Camerounais Vincent Aboubakar, s’est blessé pour une longue durée au tout début du championnat, victime d’une rupture totale du ligament croisé du genou gauche.
Intronisé buteur unique, Marega a relevé le défi : avec 18 buts cette saison, il est le meilleur marqueur du FC Porto. Et l’un des rares motifs d’espoirs des Dragons mercredi face aux Reds de Liverpool.
AFP