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Coupe de Luxembourg : le Victoria n’y pense pas encore


Valente est un peu court? Cela finira par passer pour le Victoria. (photo : Gerry Schmit/Tageblatt)

Qualifié pépère pour les quarts, Rosport ne pense qu’à la DN.

Michel Bechtold a le sourire, l’année se termine bien. Mais 2020 ne s’annonce pas pour autant sous de meilleurs auspices : «Ce n’est pas la Coupe qui nous intéresse. C’est le championnat et là, on est dans la m… Or c’est le plus important pour nous.»

En attendant le tirage et de savoir si ce Victoria qui n’a raté les quarts qu’une fois sur les quatre dernières saisons, peut se projeter vers les demies pour la première fois depuis 2008, force est de constater que les hommes de Marc Thomé ont maîtrisé leur affaire.

Agressivité et absence de scrupules

Personne n’a été avare de tampons dans ce match où quelques pieds ont traîné, des épaules aussi, deux ingrédients (l’agressivité et l’absence de scrupules) non négociables d’un rendez-vous de Coupe digne de ce nom. Leur première victime aura été Gilles Feltes, sorti dès la 15e après s’être fait marcher sur le tendon d’Achille par Cuny, le bouillonnant attaquant bettembourgeois, dont l’autre principal fait d’armes aura été de s’agacer sur les relances trop aléatoires de son bloc défensif.

On pourrait toujours mettre au crédit du Français Cuny cette tentative très excentrée des 25 mètres qui a accroché la barre de Bürger, mais le ballon avait préalablement été déclaré sorti par l’arbitre de touche.

Bettembourg dans le coup à la pause

Rien d’illogique dans ce début de match. Une possession rosportoise et des attaquants qui cherchent la brèche dans un bloc bas et dans les limites que leur permettent une météo capricieuse (vent + pluie = galère) et un terrain synthétique à dompter.

Au milieu d’un joli petit paquet de centres qui auraient pu être plus mortels s’ils avaient été plus précis, une seule action digne de ce nom à signaler : Saiti, décalé après un joli petit numéro de perce-muraille du très bon Bechtold, voit Nouvier dégager son tir sur sa ligne avec l’aide de la transversale (18e). Si bien qu’à la pause, Bettembourg, l’un des deux Petits Poucets de ces 8e avec Kehlen, a encore tout en main pour rêver d’un exploit.

Valente ouvre le score

Pas bien longtemps. Juste avant l’heure de jeu, Valente profite d’une récupération aux 30 mètres pour s’avancer jusqu’à la surface et décocher un tir plongeant qui retombe dans le petit filet de Geissler, incapable de reproduire la même parade à l’horizontale qu’à la 46e face à Weirich, dans la même position (0-1, 59e).

Le pensionnaire de D1, qui s’est signalé au retour des vestiaires par un raid de Saro côté gauche terminé par une tentative au ras du poteau opposé (53e), consent alors à tenter de jouer un peu plus et ne s’en sort pas si mal jusqu’aux 30 derniers mètres adverses, où Bellus complique parfois les choses. Weirich, sorti du banc à la pause, va frapper deux fois (75e et 91e). Clair, net et précis.

Julien Mollereau

 

Vestiaires

Manuel Cuccu (coach de Bettembourg) : «Il y a un but en trop, mais rien à dire sur la qualification. Je regrette qu’ils ouvrent le score alors qu’on est sur un temps fort, mais bon il ne faut pas se tromper d’objectif : Bettembourg n’aurait jamais gagné la Coupe de toute façon!»
Abdelnaim Bensaid (Bettembourg) : «On lâche un peu sur des erreurs individuelles qu’on ne peut pas se permettre sur ce genre de match. Mais au moins, cela nous remet les pieds sur terre et on voit que le chemin est encore long.»