Premier remercié officiel de BGL Ligue cette saison, Henri Bossi prend la nouvelle avec philosophie.
Conforté ces dernières semaines par à peu près tout ce que la Jeunesse compte de décideurs officiels ou occultes, de Jacques Muller son directeur sportif à Jean Cazzaro, l’ancien président historique du club tout autant que Marc Theisen, le nouveau patron, Henri Bossi, 64 ans, n’en a pas moins été démis de ses fonctions de coach, dimanche, juste après un succès qui permet à la Vieille Dame de se donner de l’air. Curieux.
Vous êtes poussé sur la touche au moment où la Jeunesse sort son meilleur match de la saison, contre Strassen (2-0). Comment prenez-vous la nouvelle?
Henri Bossi : Ça va. Ils m’ont dit après le match qu’on allait arrêter, le jour où on gagne 2-0 mais où on doit même gagner 5-0. Apparemment, ils avaient déjà pris la décision après notre défaite au Racing (2-1). Bon, le timing, c’est à eux de décider, ils font comme ils veulent mais c’est dommage que cela survienne maintenant, le jour où l’on est physiquement prêts, où l’on a récupéré quasiment l’intégralité de nos joueurs et où l’on a trouvé notre équipe type défensive. Surtout, on a très bien joué.
Vous avez l’impression que tout ce long et fastidieux travail de mise en place d’une équipe totalement renouvelée touche seulement à sa fin maintenant et que la Jeunesse va commencer à redevenir intéressante?
Ah c’est c’est surtout moi, personnellement, que je le trouve dommage. Je ne sais pas comment les joueurs ont réagi à la nouvelle. À moi, on m’a annoncé ça à la buvette avant d’aller leur dire au vestiaire. Le lendemain, j’ai lancé un message sur notre groupe WhatsApp pour remercier tout le monde pour cette belle collaboration dans un environnement très compliqué mais vous savez comment c’est à notre époque : chacun regarde son propre mètre carré…
Une chose est certaine, je vous le dis, je serai encore dans le milieu quelques années
La Jeunesse est lancée?
Franchement? Cet hiver, il faudra absolument trouver un voire deux très bons attaquants.
Jacques Muller reprend le poste. En intérim, vraiment?
Je ne sais pas. Lui et moi, nous nous sommes peut-être vus trois ou quatre fois cette saison. Il devait m’appeler aujourd’hui, il ne l’a pas encore fait (NDLR : l’interview a été réalisée en début d’après-midi). Je me demande si c’est un intérim ou s’il veut rester.
Et votre avenir?
Il y a déjà deux clubs qui se sont manifestés ce matin (NDLR : hier). Mais pas des clubs de DN (il rit), si vous voulez savoir et plutôt pour une autre fonction que celle de coach. Je dois maintenant déterminer si je prends un poste maintenant, ou en hiver, ou même la saison prochaine mais une chose est certaine, je vous le dis, je serai encore dans le milieu quelques années.