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Bonnefoi (F91) pourra-t-il jouer en DN ? « J’espère que la FLF sera clémente »


Landry Bonnefoi espère pouvoir enfiler son maillot et ses gants en championnat. Pour l'instant, ce n'est pas gagné. (photo DR)

Le gardien Landry Bonnefoi, recruté jeudi dernier par le F91, attend encore de savoir s’il pourra jouer en Division nationale. Il a «confiance» en ses dirigeants.

Elle était complètement folle cette journée de jeudi, en Roumanie, non ?

Landry Bonnefoi : Ah oui ! Ça a été très rapide et magnifique. C’était prévu comme ça. Que je passe rencontrer le groupe. Je suis passé faire ma visite médicale et je suis monté à bord (NDLR : il est venu en jet privé avec Flavio Becca, le mécène du club, et ses invités). L’ambiance était un peu tendue. Il y avait eu cette victoire 2-0 à l’aller mais on n’était pas encore qualifiés. Le retour avec l’équipe a été quand même plus tranquille. Même cool. Ça m’a permis de tous les rencontrer, avec un peu de retenue au début. Même si c’était important de les laisser entre eux.

Vous n’avez pas pénétré dans le vestiaire ?

Quand même si, pour les féliciter, pour leur dire qu’ils avaient fait un très bon match.

Avec le recul, c’était une bonne idée de venir ou cela en a rajouté à la pression sur Joé Frising ?

Pour être franc, je n’ai été vraiment présenté aux joueurs qu’après le match. C’était beaucoup plus logique. Ils avaient une rencontre importante à préparer. Joé Frising avait déjà entendu et lu beaucoup de choses. Il avait déjà beaucoup de pression. C’était mieux que cela soit fait à la fin.

Quand on vous a présenté le projet, cela donnait quoi ? Parce qu’il y a eu tellement d’hésitations autour du droit du F91 à recruter un joueur. Puis sur sa capacité à le faire jouer en DN…

Ah, mais quand on m’a appelé, c’était sûr que le F91 pouvait recruter. Ils avaient eu l’accord de l’UEFA pour un joker médical. Moi, je ne sais que ça. Je fais confiance. Mes dirigeants sont des pros, ils savent ce qu’ils font. Ils ne vont quand même pas faire signer un gardien pour le payer à ne pas jouer. Ça a quand même un coût. Un gardien, qu’il joue ou qu’il ne joue pas parce que le coach en décide, c’est une chose. Mais si c’est à cause des règlements… C’est quand même un gros risque de le faire si on n’est pas sûr qu’on a le droit.

Mais il subsiste ce risque que vous ne puissiez pas jouer en DN. Ce souci est encore en voie de résolution…

Oui, ça, on m’a tout expliqué. J’ai bien compris que l’UEFA avait dit oui pour l’Europa League. Ça c’est bon. Je peux jouer. Mais en DN, effectivement, ce n’est pas encore totalement fait. Je ne peux qu’espérer que ça se fasse. Mes dirigeants, apparemment, ont rendez-vous.

Ça ne vous fait pas peur ?

Ça m’angoisse oui. Car j’aimerais jouer en championnat. Mais j’ai signé en connaissance de cause. Cela dit, j’avoue que ce serait gênant.

Du coup, vous avez dû avoir bien peur que le F91 ne se qualifie pas, non ?

C’était un risque que j’avais envisagé, oui. Je l’ai pris et ça a payé. Après, je ne peux pas dire ce qui se serait passé si nous ne nous étions pas qualifiés. En fait, il fallait qu’ils se qualifient et j’en remercie mes partenaires. C’était une petite angoisse mais je voulais tellement jouer l’Europa League… Après, pour le championnat, il ne me reste plus qu’à espérer être dans le groupe et pouvoir rendre la confiance qu’on m’a donnée.

Peut-être dans quelques années, y aura-t-il un arrêté Landry Bonnefoi, avec un élargissement de la période des transferts ou des amendements pour les clubs européens, qui seront survenus à cause de ce qui vous est arrivé…

Je trouve que si l’on peut améliorer des choses dans le quotidien des footballeurs, c’est plutôt bien. Dans tous les pays, on a droit au joker médical. Les lois sont certes différentes au Luxembourg mais le club a eu raison de demander. Même si Frising est un excellent gardien et l’a prouvé à Cluj, le F91 avait sûrement besoin d’un renfort. Après, si ça peut faire évoluer les choses à la fédération.

Pour le moment, votre premier match officiel avec Dudelange, cela reste tout de même le Milan AC, le 20 septembre, à domicile.

Pour le moment oui, et c’est le jour de mon anniversaire. Pour le reste, tout dépend de la fédération. J’espère qu’elle va comprendre, qu’elle sera compatissante et clémente.

Comment aborde-t-on un tel challenge, à 34 ans ?

Je n’ai aucune pression. Déjà parce que le match n’est pas maintenant. Je vais d’abord commencer à m’entraîner avec Luc Duville, qui m’a l’air d’être une belle personne et avec lequel j’ai eu un bon feeling. Quelque chose me dit que je vais bien m’amuser avec lui. Et puis je vais aussi apprendre à connaître mes coéquipiers. La pression viendra après. Elle sera nécessaire. Il en faut pour être bon.

Entretien avec Julien Mollereau